: Vidéo Collaborateur de l'Elysée suspendu après une agression : la sanction "la plus grave jamais prononcée", affirme le porte-parole de la présidence
Bruno-Roger Petit, porte-parole de l'Elysée, a tenu un point presse improvisé après les révélations du journal "Le Monde" sur l'agression d'un manifestant par un chargé de mission auprès du chef de cabinet de la présidence de la République.
Habituellement discret, le porte-parole de l'Elysée a été obligé de sortir de son silence. Bruno Roger-Petit a tenu un point presse improvisé, jeudi 19 juillet, après les révélations du Monde sur l'agression d'un manifestant par un collaborateur d'Emmanuel Macron.
Lors de cette courte intervention, de moins de deux minutes, le porte-parole de l'Elysée a révélé qu'Alexandre Benalla avait demandé "l'autorisation d'observer les opérations de maintien de l'ordre prévues pour le 1er-Mai. Cette autorisation lui a été donnée, puisqu'il agissait dans le cadre d'un de ses jours de congé et qu'il ne devait avoir qu'un rôle d'observateur."
"Il a largement outre-passé cette autorisation et, comme une vidéo l'a montré, est intervenu physiquement pour participer aux opérations de maintien de l'ordre", a poursuivi l'ancien journaliste. Sur cette vidéo, on peut en effet voir ce chargé de mission auprès du chef de cabinet d'Emmanuel Macron frapper un manifestant dans le Quartier latin à Paris, en marge des manifestations du 1er-Mai. Après signalement de ce comportement, sa hiérarchie, qui n'a eu "connaissance des faits qu'a posteriori", l'a convoqué pour lui notifier une sanction disciplinaire : mise à pied pendant quinze jours avec suspension de salaire. Il a également été démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements des présidents.
Alexandre Benalla accompagné d'un gendarme réserviste
"Cette sanction vient punir un comportement inacceptable, et lui a été notifiée comme un dernier avertissement avant licenciement. Cette sanction est la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l'Elysée", a précisé Bruno Roger-Petit, qui précise que cet employé de l'Elysée n'était pas seul. Il donne le nom d'un certain Vincent Crase, qui l'accompagnait "dans les mêmes conditions".
Il s'agit "d'un gendarme réserviste par ailleurs employé de la République en marche, (qui) était très ponctuellement mobilisé, comme d'autres réservistes, par le commandement militaire de la présidence de la République". Ayant outre-passé son autorisation "de la même manière qu'Alexandre Benalla", il a été sanctionné, comme lui, par une mise à pied de quinze jours avec suspension de salaire. "Il a été également mis fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République", a conclu le porte-parole.
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