Interview d'Emmanuel Macron sur Brut : "Je le trouve très sur la défensive sur" les violences policières, réagit la Ligue des droits de l'Homme
Le président a reconnu vendredi qu'il existait "des violences par des policiers", expression qu'il a dit préférer à celle de "violences policières", qui est selon lui devenue "un slogan".
Ce qu'il faut savoir
La crise économique, l'écologie, les discriminations, les violences policières… Voici quelques-uns des thèmes qui ont été abordés par Emmanuel Macron pendant plus de deux heures, vendredi 4 décembre. Le président de la République a accordé une longue interview au média en ligne Brut. Un entretien diffusé sur tous les supports de franceinfo (télé, radio et web).
La LDH le trouve "sur la défensive" sur les violences policières. C'est ce qu'a estimé sur franceinfo Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme, après les propos d'Emmanuel Macron sur les violences policières lors de son interview à Brut. Le président a reconnu qu'il existait "des violences par des policiers", expression qu'il a dit préférer à celle de "violences policières", qui est selon lui devenue "un slogan".
Une "nouvelle aide exceptionnelle" pour les jeunes. Le président a indiqué vendredi qu'il envisageait "sans doute une nouvelle aide exceptionnelle" pour les jeunes en précarité en janvier ainsi qu'une "amélioration du système de bourses". Il s'agirait de nouveau d'une aide de 150 euros comme celles qui ont déjà été versées, a-t-il dit faisant référence aux aides à destination des jeunes bénéficiant des aides au logement ainsi qu'aux étudiants boursiers.
"La France n'a pas de problème avec l'islam." Au moment d'évoquer l'affaire Mila, cette jeune fille harcelée et menacée pour ses critiques contre l'islam, le président de la République a rappelé que "nous sommes l'un des premiers pays à avoir traduit le Coran." Avant d'ajouter : "Simplement, nous avons construit notre projet dans la séparation du religieux et du politique."
"Les violences policières", un "slogan politisé". "Je peux vous dire qu'il y a des violences policières si ça vous fait plaisir, on ne va pas jouer à ni oui ni non." Moment de tension autour de l'expression "violences policières" entre le président et les journalistes qui l'interviewent. Le chef de l'Etat en a profité pour annoncer la mise en place dès janvier d'une plateforme nationale pour signaler les discriminations.
Interrogé par Rémy Buisine. Le chef de l'Etat était notamment interviewé par le journaliste Rémy Buisine, malmené par des policiers lors de l'évacuation brutale de migrants à Paris, fin novembre. "L'idée c'est de poser les questions les plus franches possible", a expliqué le reporter sur franceinfo.