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Emmanuel Macron sur "Brut" : "L'idée c'est de poser les questions les plus franches possibles", explique Rémy Buisine

L'interview se déroulera en direct et en long format avec une forte implication de la "communauté", affirme le journaliste qui relaiera les questions ou remarques des personnes connectées. Un maximum de sujets seront abordés, les violences policières mais aussi l'écologie, le féminisme, la loi sur le séparatisme, l'économie...

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Le journaliste Rémy Buisine, le 3 décembre 2020. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Emmanuel Macron donne vendredi à 16 heures une interview sur le média en ligne Brut. Le chef de l'État sera notamment interrogé par le journaliste Rémy Buisine, malmené par des policiers lors de l'évacuation brutale de migrants à Paris"L'idée c'est de poser les questions les plus franches possible", a expliqué le reporter sur franceinfo.

franceinfo : Qu'est-ce que Brut ?

Il a été fondé il y a quatre ans par Laurent Lucas, Renaud Le Van Kim et, Guillaume Lacroix qui ont un passé dans la télévision et qui, quelques mois avant la présidentielle de 2017, se sont dits qu'il fallait qu'ils arrivent à parler aux jeunes, à les mener sur des sujets d'actualité. Ils s'intéressent à l'actualité mais n'ont pas forcément les supports pour ça. Donc, on va sur les réseaux sociaux avec des sujets sur l'écologie, les mouvements sociaux, le féminisme, l'actu généraliste avec un angle très important, le décryptage. On essaie d'ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure et de décrypter les projets de loi, tout ce qui fait notre quotidien.

Comment avez-vous préparé cet entretien ?

Ce sont des discussions de longue date pas forcément en lien avec l'actualité. C'est l'idée assez commune de se dire qu'on a envie de pouvoir interroger ceux qui font la politique de notre pays. Le fait de pouvoir interroger le président de la République sur un média comme Brut c'est quelque chose qui nous a paru intéressant. On en a discuté il y a quelques semaines et on s'est porté naturellement sur une interview en direct et en long format parce que c'est ce qu'on fait depuis le début. Depuis que je suis présent à Brut, le live est un format que je porte.

Quelle va être la différence avec une interview diffusée à la télévision ?

Ce qui va être important c'est que l'on va vraiment impliquer notre communauté. On est en lien permanent avec ceux qui nous suivent, nous regardent. En permanence, on a les commentaires qui nous arrivent.

On s'appuie depuis le début sur notre communauté pour construire cette interview. On a fait des appels à question depuis lundi et on a pu avancer sur la construction de cette interview.

Rémy Buisine , journaliste à "Brut"

à franceinfo

On va essayer d'être sur le format de la conversation. Dans cet échange on va consulter nos téléphones portables pour essayer de faire remonter les questions de la communauté.

Vous couvrez particulièrement les mouvements sociaux en direct et quasiment sans commentaire. La semaine dernière vous avez été frappé par un policier. Avez-vous l'impression que la situation s'est dégradée au sein des manifestations ces dernières années ?

Elle s'est dégradée au sein des manifestations, mais aussi pour la presse. Ces dernières semaines on a une succession d'évènements. Je ne suis qu'un cas isolé parmi d'autres. Certains journalistes ont été placés en garde à vue, un journaliste de France 3, une jeune photographe, d'autres ont été entravés dans leur travail, d'autres ont été violentés par les forces de l'ordre, c'est mon cas, mais on pense aussi à ce journaliste syrien dont on a vu le visage en sang. Donc, oui, couvrir ces manifestations est plus compliqué. Ce n'est pas inédit, mais ces dernières semaines on voit sur le terrain une intensification de ces situations. L'idée c'est de poser les questions les plus franches possibles.

Allez-vous aborder ce sujet avec Emmanuel Macron ?

Oui, mais pas que. Il y a énormément de sujets à évoquer, notamment les violences policières par rapport à tout ce qui s'est passé à République, avec Michel Zecler. Il y a aussi le projet de loi séparatismes qui axe sur notre vivre ensemble. L'écologie, le féminisme, l'économie par rapport au Covid. On a énormément de questions d'une jeunesse qui a l'impression d'être une génération sacrifiée.

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