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Un septennat présidentiel unique ? Emmanuel Macron évoque une "funeste connerie"

Lors d'une réunion avec les dirigeants des principaux partis, le président de la République a réagi à une proposition de Jordan Bardella. Il en a profité pour faire un clin d'œil à sa propre situation.
Article rédigé par Clément Parrot
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron, le 24 janvier 2023, à l'Elysée, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Une très mauvaise idée, selon Emmanuel Macron. Lors de son long entretien avec les dirigeants des partis d'opposition, mercredi 30 août à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le président de la République a qualifié l'idée d'un septennat unique de "funeste connerie", selon plusieurs participants joints par franceinfo. Le chef de l'Etat répondait à une proposition de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. Il en a profité pour faire un clin d'œil à sa situation personnelle, qui l'empêche de se représenter en 2027, "mais sur un ton goguenard", assure un proche de Jordan Bardella. "Il n'y a pas de polémique, il faut être honnête", glisse la même source.

Du côté de La France insoumise, la phrase a été relevée avec beaucoup de sérieux. "Macron a craqué, a estimé Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. Il a dit : 'Ne pas pouvoir être réélu est une funeste connerie'. Pouvoir abréger celui-ci par référendum révocatoire serait un soulagement général." L'ancien candidat insoumis à l'élection présidentielle n'était pas présent lors de l'entretien, mais certains participants affirment à franceinfo avoir compris la même idée lors de l'échange avec le président.

"Tu perds ton pouvoir dès le premier jour"

"Il a peut-être fait une plaisanterie sur ce thème", nuance à l'AFP un participant de la majorité. En off, un proche du chef de l'Etat explique que tout est lié et qu'il n'ignore pas sa situation personnelle. "Si tu ne peux pas te représenter, tu perds ton pouvoir dès le premier jour", aurait ajouté Emmanuel Macron, selon un autre participant qui a perçu cette déclaration comme un écho à la situation du locataire de l'Elysée. Selon l'un des responsables de la Nupes présent dans la salle, le chef de l'Etat a aussi pris l’exemple des députés en expliquant que, si eux-mêmes ne pouvaient pas se représenter, ils ne feraient plus rien.

Depuis une réforme de Nicolas Sarkozy en 2008, le nombre de mandats présidentiels en France est limité à deux consécutifs. Avec l'impossibilité pour Emmanuel Macron, élu pour la première fois en 2017 et actuellement âgé de 45 ans, de se présenter en 2027, la question de sa succession agite plus que jamais le camp de la majorité présidentielle.

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