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Vidéo Macron et les APL : "terrifiant de mépris" et "injuste", selon le patron de la CFDT

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Laurent Berger, invité de franceinfo mercredi, a jugé "injuste de mettre dans la même phrase l'acte héroïque" du gendarme Arnaud Beltrame et "une problématique sociale".

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, invité de franceinfo mercredi 9 mai, n'a pas été tendre avec le président de la République. Appelé à réagir aux propos du chef de l'État, tenus dans un documentaire diffusé lundi 7 mai sur France 3 sur "ceux qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL", les mettant en regard des "valeurs" pour lesquelles le colonel Arnaud Beltrame est mort dans les attentats de Trèbes, le patron de la centrale syndicale a déclaré : "Je trouve ça terrifiant, terrifiant de mépris."

"Où est la bienveillance ?"

Laurent Berger a jugé totalement "injuste de mettre dans la même phrase l'acte héroïque fait par un gendarme [Arnaud Beltrame] et la problématique sociale que représente la perte de 50 euros sur une année d'APL pour des gens qui n'arrivent pas, pour certains d'entre eux, à boucler leurs fins de mois". Le numéro un de la CFDT a enfoncé le clou, estimant que "ce n'est pas digne". "C'est une méconnaissance de la réalité sociale. Où est la bienveillance d'il y a un an ?", a-t-il lancé.

Auparavant, interrogé sur ses relations avec Matignon et l'Élysée lors des discussions sur la réforme de la SNCF, Laurent Berger avait reproché à Emmanuel Macron son "approche autoritaire du pouvoir". "Ça donne le sentiment que la démocratie, c'est un dirigeant et le peuple, et ça n'a jamais été ça, sauf dans les pires heures", avait-il déclaré. Le secrétaire général de la CFDT, en revanche, s'est félicité que le Premier ministre, Edouard Philippe, ait accepté de discuter avec les syndicats et ne veuille pas "humilier quelconque organisation syndicale que ce soit, ni les cheminots".

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