Prison de Fresnes : Emmanuel Macron approuve le recadrage du ministre de la Justice sur l'événement "Kohlantess"
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a annoncé mardi soir la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison".
Le président de la République suit la ligne du garde des Sceaux. Emmanuel Macron a apporté, mercredi 24 août, son soutien au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti qui a fermement condamné l'épreuve de karting organisée dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne), le 27 juillet dernier. "Beaucoup de nos compatriotes ont pu être choqués par ce qu'ils ont pu voir dans nos prisons, le garde des Sceaux a eu raison de rappeler là aussi ce qu'il convient de faire et de ne pas faire", a souligné le chef de l'Etat dans un préambule du Conseil des ministres de rentrée à l'Elysée.
"La peine a un sens dans la société, elle ne vaut pas exclusion de tout, elle a vocation ensuite à permettre de réinsérer", a poursuivi le président de la République, en appelant à ne "pas nourrir le trouble" dans un contexte global déjà difficile. A ce sujet, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a annoncé mardi soir sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".
Le ministre de la Justice "jamais (...) informé"
Le garde des Sceaux s'exprimait après la publication d'un rapport d'enquête administrative portant sur l'organisation – très contestée sur les réseaux sociaux depuis vendredi – d'activités ludiques baptisées "Kohlantess", organisées fin juillet dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes. "Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé" de cela, a aussi déclaré le ministre de la Justice à la presse mardi après-midi.
Trois équipes – détenus, surveillants et habitants de la ville – s'étaient affrontées lors d'épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine. Une vidéo de l'événement diffusée notamment sur YouTube, vendredi, et depuis retirée, avait fait enfler une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.