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Meeting d'Éric Zemmour : les Zouaves ont pour "objectif" de "provoquer des bagarres", selon un politologue

Alors que le leader présumé du groupuscule d'ultradroite des Zouaves Paris, Marc de Cacqueray-Valmenier, a été interpellé ce mardi suite aux violences survenues lors du meeting d'Éric Zemmour à Villepinte, le politologue Jean-Yves Camus a expliqué sur franceinfo que "là où ils sont, il y a toujours de la bagarre". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Violences lors du meeting d'Éric Zemmour à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, le 5 décembre 2021.  (FRANCK CASTEL / MAXPPP)

Les Zouaves Paris "est un groupe qui ressemble à un groupe de la rue, dont l'objectif est précisément de provoquer des bagarres", a déclaré sur franceinfo mardi 14 décembre Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l'extrême droite. Le leader présumé de ce groupuscule, Marc de Cacqueray-Valmenier, a été interpellé dans les Hauts-de-Seine, suite aux violences survenues lors du meeting d'Éric Zemmour à Villepinte.

"C'est un mouvement groupusculaire dont le noyau est très faible, c'est une trentaine de personnes", a-t-il détaillé, ajoutant qu'ils cherchent à se battre "avec le spectre très large de leurs adversaires, ceux qu'ils qualifient de gauchistes, les antifascistes et ceux qui n'ont pas la bonne couleur de peau ou qui appartiennent à une minorité".

Une procédure de dissolution engagée

Selon lui, l'entreprise de sécurité employée par Éric Zemmour n'aurait pas dû laisser entrer le leader présumé des Zouaves lors de son meeting à Villepinte le 5 décembre, car Marc de Cacqueray-Valmenier est "connu comme le loup blanc dans tous ces milieux, parce que là où ils sont il y a toujours de la bagarre."

Dimanche 12 décembre, Gérald Darmanin a annoncé qu'il engageait une procédure de dissolution à l'encontre de ce groupuscule. Même s'il n'est pas constitué en association, il y a tout ce qu'il faut dans le droit pour le faire, selon Jean-Yves Camus. "Le Code de la sécurité intérieure permet parfaitement au gouvernement de dissoudre ce que l'on appelle un groupement de fait, c'est-à-dire des gens qui agissent sous un nom, sans être déclarés sous forme associative", a-t-il expliqué.

Le spécialiste de l'extrême-droite rappelle cependant qu'une "interpellation ne peut jamais conduire à une dissolution, parce qu'elle vise un individu alors que la dissolution vise un groupe."

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