Enquête sur les époux Fillon : aucune "pression" n'a été exercée sur le Parquet national financier, selon le Conseil supérieur de la magistrature
Cet organe indépendant avait été saisi par Emmanuel Macron, en juin, après l'"émoi" suscité par des déclarations de l'ancienne cheffe du PNF Eliane Houlette.
Le Conseil supérieur de la magistrature estime qu'aucune "pression" du pouvoir exécutif n'a été exercée sur le Parquet national financier dans l'enquête sur les époux Fillon. Dans un avis rendu public mercredi 16 septembre, le CSM affirme que "la justice a fonctionné dans cette affaire de façon indépendante".
Cet organe indépendant avait été saisi par Emmanuel Macron, en juin, après l'"émoi" suscité par des déclarations de l'ancienne cheffe du PNF Eliane Houlette. Cette dernière avait dit avoir subi des "pressions" de la part de sa hiérarchie dans la conduite des investigations, ravivant des accusations d'"instrumentalisation" de la justice.
"Des tensions" mais pas d'"influence coercitive"
Eliane Houlette avait ensuite "regretté" que ses propos aient été "déformés ou mal compris". "Monsieur Fillon n'a pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif", avait-elle affirmé, ajoutant que ces "pressions" étaient d'ordre "purement procédural".
Dans son avis, le CSM note que les relations entre le parquet général et le PNF "ont été marquées par des tensions et des antagonismes (...) qui ont sans doute pu être vécus par plusieurs magistrats du PNF comme vecteurs d'une 'pression'" . Le Conseil souligne que "le terme de 'pression' ne doit pas être entendu ici au sens d''influence coercitive' mais plutôt au sens de 'source de stress'".
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