Affaire des assistants parlementaires européens : comment Marine Le Pen et le RN comptent aborder le procès

Le procès du Rassemblement national s'ouvre lundi à Paris, une affaire dans laquelle Marine Le Pen joue gros, notamment en termes d'image.
Article rédigé par Pierrick Bonno
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Marine Le Pen, alors députée européenne et présidente du Front national, le 17 janvier 2017 au Parlement européen, à Strasbourg (Bas-Rhin). (FREDERICK FLORIN / AFP)

Marine Le Pen est à la barre du tribunal correctionnel de Paris à partir de lundi 30 septembre. La patronne des députés du Rassemblement national (RN) est notamment jugée pour détournement de fonds publics, avec 24 autres prévenus et son parti. C'est la fameuse affaire des assistants du Parlement européen.

Le procès va durer deux mois et Marine Le Pen joue gros, surtout en termes d'image. "Un responsable politique à la barre d'un tribunal, ce n'est jamais bon", reconnaît un proche de Marine Le Pen, qui tempère toutefois : "Au final, il ne restera pas grand-chose de ce procès. Ça ne change strictement rien pour nos électeurs."

Amener le débat sur le terrain politique

Marine Le Pen aborde en tout cas ce procès assez frontalement. Elle veut profiter de ces deux mois de procès pour raconter sa version des faits. La patronne des députés du RN a déjà annoncé qu'elle assisterait un maximum aux audiences parce que c'est elle qui connaît le mieux le dossier, et aussi parce qu'elle est avocate. Et ses proches en sont persuadés : Marine Le Pen va tenter d'amener le débat sur le terrain politique, rappeler que d'autres partis ont été inquiétés, notamment le MoDem, et que les magistrats ont une vision trop manichéenne du travail d'assistant parlementaire.

"On ne niera pas les faits. Et on respectera le jugement quel qu'il soit."

Un député RN, habitué des réunions stratégiques

à franceinfo

La stratégie peut surprendre : le parti d'extrême droite a longtemps critiqué la République ou le "gouvernement des juges". Mais c'est fini. Dans sa quête de respectabilité, le Rassemblement national bichonne désormais toutes les institutions, y compris la justice.

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