Les Femen perturbent le discours de Marine Le Pen : une militante raconte les coulisses de l'action
La chambre d'hôtel, d'où a été déployée la banderole "Heil Le Pen", a été réservée quelques jours avant que la présidente du FN prononce son traditionnel discours du 1er mai, à Paris. Les trois militantes Femen ont été emmenées au commissariat.
Nouveau coup d'éclat des Femen, lors du traditionnel discours du 1er-Mai de Marine Le Pen, à Paris. Alors que la présidente du Front national commençait à parler depuis une estrade positionnée place de l'Opéra, trois militantes Femen ont surgi sur le balcon d'une chambre d'un hôtel tout proche, déroulant des banderoles sur lesquelles était écrit "Heil Le Pen". La même inscription apparaissait sur leurs torses nus. Elles brandissaient également des mégaphones, avant d'être violemment délogées.
Elvire D. Charles, une Femen qui a participé à l'organisation de cette opération, revient sur les événements pour francetv info.
Francetv info : Comment avez-vous préparé cette action ?
Elvire D. Charles : Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous avons réservé une chambre dans l'hôtel il y a quelques jours. Pour le reste, je ne dévoilerai rien de notre organisation.
Comment les hommes qui semblent appartenir au service d'ordre du Front national ont-ils pu pénétrer dans la chambre ?
On ne se l'explique pas. Les trois militantes étaient seules dans la chambre, qui était évidemment fermée à clé. Ll'hôtel a dû les laisser accéder à la chambre, car on voit clairement sur les images que les membres du service d'ordre du Front national surgissent de l'intérieur même de la chambre. Nous avions déjà fait une action similaire il y a deux ans, à l'occasion d'une marche des groupuscules d'extrême droite. Il avait fallu les pompiers pour nous déloger, au bout d'une heure. Là, cela a pris quelques minutes à peine.
Que sont devenues vos militantes après avoir été délogées ?
Nous n'avons pas eu de nouvelles pendant quelque temps, ce qui nous a inquiétées, puis certaines sources nous ont dit qu'elles avaient été arrêtées par des policiers, qui les ont emmenées au commissariat. Elles y sont toujours [en milieu de journée].
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