Futur gouvernement : Emmanuel Macron "ne peut pas bloquer les institutions et le pays plus longtemps", lance la porte-parole du PS

Chloé Ridel demande à Emmanuel Macron de "respecter [la] situation qu'il a lui-même créée et le résultat des urnes".
Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron à l'Elysée, le 24 juin 2024. (ARTHUR N. ORCHARD / HANS LUCAS)

Emmanuel Macron "ne peut pas bloquer les institutions et le pays plus longtemps", soutient lundi 12 août sur France Inter Chloé Ridel, porte-parole du Parti socialiste, deux mois après la dissolution de l'Assemblée nationale. Le chef de l'État avait réclamé une trêve olympique durant les Jeux de Paris 2024, justifiant ainsi sa décision de ne toujours pas nommer de Premier ministre, un mois après le second tour des élections législatives.

Chloé Ridel reconnaît qu'il "fallait de l'unité et de la concorde" pendant la quinzaine olympique. Mais l'eurodéputée socialiste considère que "cet esprit de concorde" peut être prolongé grâce au Nouveau Front populaire. Elle appelle ainsi Emmanuel Macron à "reconnaître les résultats des élections". "Il faut se remettre à discuter de la formation d'un gouvernement (...) Il faut qu'il nomme un Premier ministre issu de la première force à l'Assemblée nationale, qui est le Nouveau Front populaire", martèle-t-elle.

"Une forme de déni"

Pour succéder au chef du gouvernement démissionnaire Gabriel Attal, l'alliance des gauches a proposé le nom de Lucie Castets, "balayé en dix minutes" par Emmanuel Macron. Chloé Ridel maintient son soutien à l'égard de l'énarque, mettant en avant son "expérience et engagement très forts sur les services publics". La porte-parole du PS regrette qu'Emmanuel Macron ait balayé d'un revers de la main la proposition du Nouveau Front populaire. "C'est une forme de déni dans lequel il est et dont il faut qu'il sorte", déplore-t-elle. Elle rappelle ainsi qu'il "y a un budget à préparer", et que le calendrier doit donc s'accélérer.

Si le nom de Lucie Castets ne semble pas convaincre Emmanuel Macron, d'autres noms ont été avancés par le camp présidentiel pour Matignon, comme Xavier Bertrand. Chloé Ridel se demande "quelle est la légitimité" de l'actuel président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, alors que "le groupe LR [a] 47 députés" à l'Assemblée nationale. La porte-parole du PS affirme que lorsqu'il était ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand "a fait prospérer la suppression de lits d'hôpital". "Comme président de Région, il a subventionné des associations anti-éoliennes. Le signal que cela envoie n'est pas bon", dénonce-t-elle. Chloé Ridel demande à Emmanuel Macron de "respecter [la] situation qu'il a lui-même créée et le résultat des urnes".

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