Futur gouvernement : "On a l'impression que la seule obsession de la gauche est de savoir qui sera le dirigeant", déplore le ministre délégué Frédéric Valletoux
Alors que les leaders du Nouveau Front populaire continuent de négocier pour proposer un nom de Premier ministre à Emmanuel Macron, Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé, affirme samedi 13 juillet sur France Inter qu'il "trouve tout à fait normal et presque sain" que ces discussions "prennent quelques jours".
"Dans certaines démocraties, elles prennent quelques semaines ou quelques mois", ajoute celui qui a été réélu dimanche dernier député Horizons de Seine-et-Marne. Frédéric Valletoux regrette cela dit que les discussions portent autour de ce nom : "On a l'impression que la seule obsession c'est de savoir qui sera le dirigeant", déplore-t-il. Le ministre délégué considère qu'il aurait été préférable de "travailler sur le projet". Il invite la gauche à revoir ainsi son "programme de manière à attirer d'autres groupes, d'autres députés", avant de se lancer sur des discussions autour du "casting" du futur gouvernement.
Majorité "sur les projets" sans le RN ni LFI
Frédéric Valletoux estime que "la gauche gagnerait à rassurer les Français s'ils montrent qu'ils sont capables de coordonner, d'organiser une majorité". Mais il considère que le Nouveau Front populaire se retrouve face à une "difficulté" principale, celle de ne pas avoir "de majorité absolue". Le ministre délégué ajoute qu'à cela s'ajoute le fait que les "groupes [parlementaires] ne sont pas [encore] constitués" et que "personne ne peut dire avec certitude" combien de députés tel groupe comporte. "Peut-être qu'au sein de la coalition de la gauche, il se peut que les socialistes arriveront à avoir un groupe plus important que les Insoumis (...) tout cela sera fixé en milieu de semaine", avance-t-il.
Le député Horizons se présente par ailleurs favorable à la constitution d'une "majorité sur les projets" et se montre ouvert à "travailler avec ceux qui partagent les mêmes valeurs républicaines" ce qui "exclut le Rassemblement national et les députés Insoumis". "Il faut qu'on continue à discuter pour voir si avec des LR, et éventuellement certains députés de gauche qui comprendraient qu'avec les Insoumis ils sont dans une impasse, on peut monter une majorité qui, le temps de cette fin de quinquennat, puisse assurer à notre pays de mener une action très concrète dans quelques domaines", lance-t-il.
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