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"On démissionne quand on est coupable" : Richard Ferrand exclut de quitter son ministère après les révélations du "Canard enchaîné"

Le ministre de la Cohésion des territoires a assuré qu'il n'avait pas pensé "une seconde" à démissionner malgré les critiques sur une transaction immobilière datant de 2011 et sur l'emploi de son fils comme collaborateur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand à son arrivée au Conseil des ministres, le 24 mai 2017 à l'Elysée. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Pas une seconde" Richard Ferrand n'a pensé à démissionner, a-t-il assuré jeudi 25 mai lors d'un déplacement dans le Finistère, à Huelgoat, pour la campagne des élections législatives. Le ministre de la Cohésion des territoires est dans la tourmente depuis les révélations du Canard enchaîné, mercredi, sur la location de locaux appartenant à sa compagne par les Mutuelles de Bretagne qu'il dirigeait alors, ainsi que sur l'emploi de son fils comme collaborateur parlementaire pendant quelques mois en 2014.

"On démissionne quand on est coupable de quelque chose. Je ne suis coupable de rien ni sur le plan légal, ni sur le plan moral", a lancé Richard Ferrand aux journalistes, jeudi. Des propos diffusés par BFMTV.

"Les Françaises et les Français veulent que le président ait une majorité pour gouverner et je suis un maillon de cette majorité", a-t-il ajouté, en réponse à une question sur son avenir après les élections législatives.

"Ça durcit le cuir, mais je m'en serais bien passé"

Dans une interview au Télégramme publiée jeudi, Richard Ferrand se défend sur le fond de l'affaire immobilière. Selon Le Canard enchaîné, sa compagne avait créé sa société immobilière et acheté les locaux en question après que la Mutuelle de Bretagne ait décidé de les louer, lui garantissant ainsi un retour sur son investissement et des conditions de prêt avantageuses. Mais, assure Richard Ferrand, sa compagne "s'était déjà engagée dans l'acquisition de ces locaux avant la décision des Mutuelles".

"Le bail a été reconduit en 2014, preuve que ces locaux conviennent… Etant précisé que j'ai quitté la direction des Mutuelles en 2012", argumente le ministre. "Je suis sans doute devenu une cible du fait de mon engagement très exposé et de ma récente nomination, estime-t-il. Ça durcit le cuir, mais je m'en serais bien passé".

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