Gouvernement de Michel Barnier : Bruno Retailleau "tient les mêmes discours" que l'extrême droite, estime Eric Ciotti

Selon le nouveau président de l'Union des droites pour la République (UDR), Bruno Retailleau "a eu des interrogations" sur le fait de rejoindre comme lui le camp de l'extrême droite.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Eric Ciotti et Bruno Retailleau lors du débat pour l'élection du président du parti Les Républicains, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le 21 novembre 2022. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Eric Ciotti compare Bruno Retailleau à l'extrême droite. L'ancien président des Républicains, qui s'est allié avec le Rassemblement national aux dernières élections législatives, a estimé jeudi 26 septembre que le ministre de l'Intérieur LR marchait dans les pas du RN. "Bien sûr qu'il tient les mêmes discours", a déclaré sur RMC/BFMTV le nouveau président de l'Union des droites pour la République (UDR), parti qu'il a fondé fin août.

Selon lui, Bruno Retailleau "a eu des interrogations" concernant le fait de rejoindre comme lui le camp de l'extrême droite. "Mais c'est à lui de le dire", a-t-il assuré. "Nous avons porté les mêmes textes", a rappelé Eric Ciotti à propos des mesures ajoutées in extremis à la loi immigration par la droite en échange de son vote, mesures qui ont pour la plupart été censurées par le Conseil constitutionnel. Eric Ciotti a mis au défi son ancien camarade de LR de "faire une réforme constitutionnelle" pour que ces mesures puissent être mises en œuvre, comme il le demandait à l'époque.

Bruno Retailleau a "toujours trahi ses familles politiques"

Sur Europe 1/Cnews, le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy a enfoncé le clou. "Monsieur Retailleau s'inspire du programme du Rassemblement national et en général du souverainisme de droite dont il provient", a-t-il estimé. Mais, a-t-il nuancé, "dans ses actes", le ministre de l'Intérieur "a toujours trahi ses familles politiques". "Il a trahi Philippe de Villiers, il n'a jamais eu le courage de s'opposer à Emmanuel Macron aux élections présidentielles en soutenant Marine Le Pen", a-t-il énuméré.

"Il a toujours été planqué aux moments un peu difficiles politiquement et a toujours voulu à la fois avoir le beurre et l'argent du beurre, à savoir les intérêts du système, les bonnes places du système (...) et les propositions du Rassemblement national pour être populaire auprès des électeurs qui veulent rétablir la sécurité publique", a-t-il résumé.

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