Guerre entre Israël et le Hamas : "La voix de la France a totalement ou presque disparu dans cette région", regrette le député RN, Jean-Philippe Tanguy
"La voix de la France a totalement ou presque disparu dans cette région", regrette le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, sur franceinfo jeudi 12 octobre, alors qu'Emmanuel Macron reçoit les chefs de partis avant une allocution télévisée le soir même, à 20h.
"On jouait un vrai rôle", et ce n'est plus le cas selon lui, ce qui complique la possibilité de trouver "une solution pacifique au conflit" actuel entre Israël et le Hamas, sachant que "l'unité nationale" de la France semble "impossible", critique-t-il, en évoquant notamment les propos controversés de certains partis comme les Insoumis. "La France n'a plus de voix particulière, ni auprès d'Israël, ni auprès des autorités palestiniennes légitimes, pacifiques", a cinglé le député de la Somme.
Renouer avec une diplomatie française
L'élu RN plaide pour renouer avec "une diplomatie française traditionnelle défendant une vision humaniste de la situation au Proche-Orient, garantissant le droit du peuple israélien à se défendre". Aux yeux du président-délégué du groupe RN, "depuis la fin du mandat de Jacques Chirac, la politique suivie par Monsieur Sarkozy, Monsieur Hollande et Monsieur Macron s'est éloignée des positions traditionnelles de la France pour s'aligner de manière beaucoup plus claire sur les positions américaines".
Le député affiche sa solidarité totale avec Israël, estimant "proportionnée" la riposte israélienne à l'attaque surprise du Hamas. "Pour le moment, ça me semble proportionné à ce que le peuple israélien a subi avec la lourdeur des attaques et la gravité des attaques", a-t-il développé.
"Des civils comme boucliers humains"
Israël a annoncé une guerre pour détruire les capacités du Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza et déployant des dizaines de milliers de soldats autour de l'enclave palestinienne et à sa frontière nord avec le Liban. Selon lui, "le Hamas utilise les civils comme boucliers humains et cela rend les interventions des armées démocratiques extrêmement compliquées", a-t-il souligné, dénonçant au passage la "situation de prise d'otage de la bande de Gaza" par le mouvement islamiste palestinien.
Quelque 2,3 millions de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza qui se trouve sous blocus israélien depuis 2007, date de la prise de pouvoir du Hamas. L'occasion pour Jean-Philippe Tanguy de rappeler que Marine Le Pen a proposé "que la communauté internationale trouve une solution d'accueil temporaire pour secourir" les Gazaouis. "Ces personnes sont vouées à revenir très rapidement à leur domicile et là où ils vivent", a-t-il assuré.
Les Etats-Unis ont par ailleurs indiqué "travailler" avec Israël et l'Egypte pour permettre la sortie de civils de Gaza.
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