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Accusation contre Gérald Darmanin : le secrétaire d'État Adrien Taquet rappelle la présomption d'innocence et critique la jurisprudence Balladur

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Article rédigé par franceinfo
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"Notre démocratie est fondée sur un certain nombre de principes de droit, oui, de droit et il faut veiller à les respecter" , a déclaré le secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance et des familles qui critique la jurisprudence Balladur qui veut qu'un ministre mis en examen démissionne.

"Tant qu’on n’est pas condamné, on est innocent", a déclaré mardi 28 juillet sur franceinfo Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé à propos d'une accusation de viol contre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"Il y a un principe auquel je suis très attaché. Ce n'est pas un principe politique, c'est un principe juridique sur lequel repose notre État de droit. C'est la présomption d'innocence. Je suis désolé, moi je refuse que l'on se dirige vers une démocratie d'opinion", commente Adrien Taquet qui met en garde contre les dérives.

La prochaine étape, c'est effectivement de jeter sur la place publique pour lapidation les personnes. La présomption d'innocence est un principe cardinal de notre État de droit. 

Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance et des familles

à franceinfo

"Cela vaut pour le ministre de l'Intérieur. Cela vaut pour vous, pour moi, ça vaut pour chacun des Français", a souligné Adrien Taquet qui est allé un peu plus loin en critiquant la jurisprudence Balladur qui veut qu'un ministre mis en examen (ce qui n'est pas le cas de Gérald Darmanin) démissionne. "Quand vous êtes mis en examen, vous n'êtes pas encore jugé et coupable". "On ne va pas rentrer dans les cas particuliers", mais "notre démocratie est fondée sur un certain nombre de principes de droit, oui, de droit et il faut veiller à les respecter", a-t-il insisté.

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