Persécution des Ouïghours en Chine : Jean-Yves Le Drian souhaite l'intervention d'une mission internationale au Xinjiang
Le ministre des Affaires étrangères demande à Pékin d'ouvrir ses frontières internationales pour que des observateurs indépendants puissent vérifier l'existence de mauvais traitements dont cette minorité chinoise musulmane serait victime.
La France propose une mission internationale indépendante sous la houlette de l'ONU pour faire la lumière sur la situation des droits de l’homme en Chine. Intervenant devant les députés mardi 28 juillet, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a souhaité que la Chine ouvre ses frontières afin que la communauté internationale puisse se rendre compte du sort qui est fait aux Ouïghours dans la province autonome du Xinjiang.
Une pression sur les entreprises
Plus les semaines passent et plus les questions se font précises concernant les Ouïghours. La semaine dernière, c'est le député LREM du Rhône Hubert-Julien Laferrière qui s'exprimait devant l'Assemblée nationale en parlant de crimes contre l'humanité. Jean-Yves Le Drian avait auparavant dénoncé "des pratiques inacceptables" dans une intervention considérée comme inédite venant de la France.
Cette semaine, c'est le député socialiste de Gironde Alain David qui rappelle les suspicions de déportations, de stérilisations et dons d'organes forcés, de mauvais traitements généralisés et qui demande à certaines entreprises de se retirer de Chine.
Il est important de dissuader les entreprises européennes de vendre des technologies qui permettent la répression contre les Ouïghours.
Alain David, député PS de Girondeà l'Assemblée nationale
"Il est aussi important que les quelque 83 entreprises internationales qui bénéficient de main-d'œuvre forcée fassent rapidement transférer leurs usines", a défendu Alain David.
Une mission qui serait suivie par l'ONU
Propos entendus par le ministre des Affaires étrangères, qui réitère son inquiétude et qui demande à Pékin d'ouvrir ses frontières à la communauté internationale. "Nous proposons qu'il y ait une mission internationale qui se rende sur place, qu'ils (les observateurs) voient et rendent témoignage puisque, si les autorités chinoises disent que ça n'existe pas, alors il faut aller la tester sur place."
Et dans la proposition française, la mission serait directement suivie par Michelle Bachelet, la Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.