Plan de relance : "Les premiers de corvée n’ont rien", estime Philippe Martinez (CGT)
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, est l’invité des "4 Vérités" de France 2, jeudi 3 septembre.
Le plan de relance du gouvernement vient d’être annoncé, il prévoit notamment 30 milliards d’euros pour la transition écologique, 35 milliards pour la compétitivité et l’innovation, 35 milliards pour la cohésion sociale et territoriale. Est-ce le bon dosage ? "Vous avez noté, rien pour les salaires, notamment pour ceux que l’on a appelé les premiers de corvée, la deuxième ligne, je pense aux caissières, aux salariés des commerces, aux aides à domicile, aux agents de sécurité. Ça c’est un problème. […] Après avoir dit qu’ils étaient indispensables pour l’économie, ils n’ont rien", explique Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT et invité des « 4 Vérités » de France 2, jeudi 3 septembre.
Le gouvernement prévoit 200 millions d’euros de plus pour le plan pauvreté et 6,5 milliards notamment pour l’emploi des jeunes. "Ces milliards ce sont d’abord des aides aux entreprises. Toutes ces aides, cela fait beaucoup de milliards, ne sont pas associées à des contreparties. On donne des sous et puis on verra ce qu’il ce passe", indique Philippe Martinez.
"Le chômage pèse sur la tête de beaucoup de gens"
Ce plan de relance se trompe-t-il de cible ? "Je n’ai pas dit cela, j’ai dit qu’il faut de l’argent, mais que cet argent doit être conditionné à l’emploi, aux conditions de travail, à la relance des salaires. Et puis que l’État intervienne sur des entreprises où il y a des problèmes d’emploi, car il faut en créer, mais il faut aussi en sauver. C’est là où il y a manque de visibilité", estime Philippe Martinez.
Quelle est la perception du secrétaire général de la CGT concernant le climat social en cette rentrée ? "Il y a beaucoup d’inquiétude sur la santé, il faut être vigilant, protéger les salariés. […] Il y a une inquiétude sur l’emploi. Il y a de la colère […] Le chômage pèse sur la tête de beaucoup de gens", conclut Philippe Martinez.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.