Kader Arif a signé un contrat au nom du ministère de la Défense au profit de ses neveux
Le Monde révèle ce vendredi que l’affaire concernant des marchés publics passés entre la Région Midi-Pyrénées et des sociétés dirigées par des proches de Kader Arif ne serait pas l’unique raison qui aurait poussé ce dernier à donné sa démission le 21 novembre. Des soupçons de favoritisme concernant un contrat passé par le ministère de la Défense en faveur d’une société contrôlée par ses neveux l'aurait aussi convaincu de quitter le gouvernement.
Un contrat suspect
Le contrat implique la société All Access dans laquelle les neveux de Kader Arif sont associés. Le 28 novembre, un directeur de production qui représente la société a signé un contrat de 60.000 euros TTC avec le bureau de la propriété intellectuelle, qui dépend de la sous-direction des achats du ministère de la Défense.
Le contrat fixe à la société les missions suivantes : "Prestations d’accompagnement ", "entraînement média-training" et "simulation de crise au profit du ministre délégué en charge des Anciens combattants". Le tout sur une durée de trois mois. Un contrat passé selon une disposition particulière prévue par le code des marchés publics, et qui prévoit que "l’adjudicateur" en fixe librement les modalités "en fonction de la nature et des caractéristiques du besoin à satisfaire". De quoi éveiller la suspicion.
Le ministre de la Défense savait depuis août
C’est lors d’une perquisition menée le 6 novembre que les enquêteurs de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières fiscales (OCLCIFF) ont saisi ce document. Selon Le Point, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian connaissait l’existence de ce document depuis le 22 août. Il aurait immédiatement informé l’Elysée et Matignon.
Une révélation qui fragilise encore plus l'ex-secrétaire d'Etat alors que l'on apprenait jeudi que la société AWF Music, dirigée par l'un de ses frères, Aïssa Arif, a facturé en 2011 et 2012 pour 700.000 euros de prestations au candidat Hollande.
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