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Les 35 heures, une "fausse idée" pour Emmanuel Macron

Le ministre de l'Economie est venu ce jeudi soir clore l'université d’été du Medef, où il a regretté, sans les nommer, les 35 heures. "La France a cru qu'elle irait mieux en travaillant moins, c'était de fausses idées", a-t-il dit.
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Emmanuel Macron en visite à l'université d'été du Medef jeudi, avec Pierre Gattaz © REUTERS/Christian Hartmann)

Grosse boulette ou dérapage contrôlé, Emmanuel Macron renoue avec les formules choc. Dans son viseur, de nouveau, les 35h : "la gauche a cru que la France pouvait aller mieux en travaillant moins, c’était des fausses idées ", a indiqué le ministre de l'Economie, alors qu'il était invité pour clore l'université d'été du Medef jeudi soir.

 

Et vlan, un totem par terre... devant un public choisi, le gratin patronal. Les 35h, Emmanuel Macron les fustigeait déjà il y a un an, juste avant sa nomination à Bercy. Depuis, il y a eu d’autres coups de canif, mais jamais aussi acérés.

"La gauche a cru que la France pouvait aller mieux en travaillant moins, c’était des fausses idées" - Ecoutez Emmanuel Macron ministre de l'Economie

"Renier toutes les valeurs de la gauche" 

Le député du Cher Yann Galut n'a pas de mots assez durs pour fustiger la position du ministre de l'économie sur les 35h : "Il a quelque part insulté Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, Lionel Jospin et Martine Aubry ", dit-il. "On ne peut pas comme ça renier toutes les valeurs de la gauche, je demande à Manuel Valls une clarification, Emmanuel Macron se trompe sur le fond, et reprendre le discours du Medef et de la droite est irresponsable ", parlant de "véritable provocation ".

"Il a quelque part insulté Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, Lionel Jospin et Martine Aubry" - Le député du Cher Yann Galut

De quoi assurer l’ambiance, et renforcer encore un peu plus les caricatures que s’envoient les socialistes à la figure. D’un côté, les affreux conservatistes qui ne comprennent rien au monde réel ; de l’autre, des socio-libéraux en pleine dérive droitière, responsable du futur échec de la gauche en 2017.

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Toutefois les socialistes peuvent se rassurer, il y a pire qu’eux. Les écologistes, carrément en mode scission, eux aussi sont présents à La Rochelle, où, à 20 mois de la présidentielle, la gauche apparaît plus éparpillée que jamais.

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