Présidence du parti Les Républicains : Daniel Fasquelle, candidat en terrain hostile au Touquet

C'est le premier rendez-vous politique d'une longue série en cette rentrée pour le parti Les Républicains. Samedi 26 et dimanche 27 août, Le Touquet, dans le Pas-de-Calais, accueille le campus national des Jeunes Républicains, sur fond de campagne électorale interne pour désigner le prochain président du parti en décembre. À cette occasion, l'ancien maire du Touquet, député du Pas-de-Calais et trésorier du parti, Daniel Fasquelle, va expliquer sa candidature, annoncée samedi dans Le Parisien.

"Sauvons la droite"

Cette annonce à domicile se fait en terrain politique plutôt hostile car les jeunes du parti sont, en grande majorité, derrière Laurent Wauquiez, numéro deux du parti et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Incarnation de la droite dure, il devrait être le seul ténor à se lancer dans la course à la présidence du parti mais sa victoire annoncée -bien que non encore officielle- ne fait pas vraiment le bonheur d'une droite plus divisée que jamais.

C'est pour éviter le "risque d'une fragmentation" et pour "sauver la droite" -du nom de son mouvement Sauvons la droite, lancé en juillet- que Daniel Fasquelle veut se lancer dans la course à la présidence du parti. Pour l'instant, Laurence Saillet, une proche de Xavier Bertrand, est la seule candidate déclarée. D'autres envisagent de se présenter, comme la filloniste et vice-présidente de la région Île-de-France, Florence Portelli, ou bien le sénateur des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi. 

2 000 Jeunes derrière Wauquiez

Pour Aurane Reihanian, le président des Jeunes avec Wauquiez, ces nombreuses candidatures officielles ou annoncées sont une bonne chose. 

Heureusement qu'il y a beaucoup de candidats pour donner de la légitimité au nouveau président.

Aurane Reihanian, président des Jeunes avec Wauquiez

à franceinfo

"Mais, je pense aussi que la question est une question de refondation, poursuit le jeune militant. Est-ce qu'on veut une droite qui s'excuse de ses valeurs ou est-ce qu'on veut une droite qui les assume ? Je m'engage aux côtés de Laurent Wauquiez parce que je pense que c'est le seul qui peut redynamiser le parti."

Aurane Reihanian est loin d'être un cas isolé chez les Jeunes républicains. Le 23 août, de nombreux Jeunes républicains ont cosigné une tribune dans Le Figaro pour soutenir Laurent Wauquiez et appeler à "la reconstruction d'une droite des valeurs, de la culture et de l'identité françaises". La tribune a été signée par "plus de 2 000 Jeunes républicains, selon lui. Il y a plus de 100 cadres de notre famille politique chez les Jeunes qui soutiennent Laurent Wauquiez, soit les trois quarts des cadres des Jeunes républicains."

"Courir après l'extrême droite est voué à l'échec"

Xavier Bertrand doit prononcer le dernier discours de la soirée, samedi, devant ces jeunes républicains majoritairement favorable à Laurent Wauquiez. Le président de la région des Hauts-de-France n'a pas choisi de soutenir son homologue d'Auvergne-Rhône-Alpes : "Courir après l'extrême droite, c'est voué à l'échec", avait-il déclaré, en faisant allusion à Laurent Wauquiez, dans le JDD le 25 juin dernier.