Régionales en Paca : pas de "marcheurs" sur la liste de Renaud Muselier, "un désaveu pour le Premier ministre", selon le LR Daniel Fasquelle
"On voit bien qu'aujourd'hui En marche est incapable de conquérir n'importe laquelle des régions de France. Ils ne sont pas aujourd'hui en position d'imposer quoi que ce soit, en Paca ou ailleurs", affirme le trésorier national du parti Les Républicains.
"C'est un vrai désaveu pour le Premier ministre" qui "avait lancé l'idée d'un accord politique entre sa formation politique et la nôtre", a déclaré mercredi 5 mai sur franceinfo Daniel Fasquelle, trésorier national du parti Les Républicains et maire du Touquet-Paris-Plage. Il salue la clarification de la situation en vue des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur. "Il n'y a pas d'accord politique avec LREM", "il n'y aura pas de députés, pas de ministres LREM" ni "de militants marcheurs" sur la liste de Renaud Muselier, assure Daniel Fasquelle, qui dénonce une tentative de déstabilisation de la part du parti d'Emmanuel Macron.
franceinfo : Les Républicains ont mis toute la poussière sous le tapis ?
Daniel Fasquelle : Les choses maintenant sont claires comme nous le souhaitions. Renaud Muselier a rappelé son attachement à sa famille politique et surtout, il a rappelé qu'il n'y avait pas d'accord politique avec LREM. C'est donc un vrai désaveu pour le Premier ministre puisque Jean Castex avait lancé l'idée d'un accord politique entre sa formation politique et la nôtre.
"Il n'y a pas d'accord avec LREM, mais il n'y aura surtout pas de députés, pas de ministres LREM sur nos listes."
Daniel Fasquelle, maire LR du Touquet-Paris-Plageà franceinfo
Nos listes seront reconstituées par Renaud Muselier, par les têtes de listes qui ont été désignées hier soir, en accord avec les présidents de fédérations républicains de chacun des départements concernés.
Mais il pourra tout de même y avoir des personnalités, des militants en marche, comme l'a dit mardi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal ?
D'abord le porte-parole du gouvernement devrait s'occuper du gouvernement. Je ne comprends pas que ce soit le Premier ministre ou le porte-parole du gouvernement qui, au lieu de s'occuper des problèmes des Français et de la lenteur de la vaccination, s'occupe des régionales en Paca. Chacun doit rester à sa place. Les commentaires de M. Attal sont pathétiques.
"Tout cela n'avait qu'un but, cacher l'extrême faiblesse d'En marche, qui est en réalité incapable de dresser des listes en région Paca."
Daniel Fasquelleà franceinfo
On voit bien aujourd'hui, au regard des sondages après l'échec des municipales, que la République en marche va vers l'échec aux régionales. Il n'y aura pas de militants marcheurs sur la liste de Renaud Muselier dans la mesure où ces listes seront constituées par Renaud Muselier, en accord avec nos présidents et nos secrétaires départementaux républicains. Maintenant, ce seront des listes de rassemblement, il y aura des LR, des centristes, des représentants de la société civile, comme on le fait dans chacune des régions, par exemple dans la région des Hauts-de-France. Je pense que, quand on constitue une liste pour les régionales, on organise le rassemblement. Il y aura le rassemblement, mais il n'y aura pas de compromission. Il n'y aura pas de petit arrangement entre partis politiques, ce que les Français ne supportent plus, ce que le parti Les Républicains ne veut pas et a clairement dénoncé.
S'il n'y a pas eu d'accord, les Marcheurs ont donc retiré spontanément leur liste pour faire plaisir ?
Ils ont retiré leur liste parce qu'aujourd'hui, ils sont en très, très grande faiblesse. Je ne sais pas s'ils sont véritablement capables de déposer des listes demain. On voit bien que tout cela n'avait qu'un seul but : à la fois continuer à déstabiliser Les Républicains, ça a échoué, et cacher l'extrême faiblesse d'En marche, ça a également échoué. Aux élections municipales La République en marche a fait 2 % et on voit bien qu'aujourd'hui En marche est incapable de conquérir n'importe laquelle des régions de France. Et ils sont en général troisièmes, la plupart du temps même quatrièmes. Ils ne sont pas aujourd'hui en position d'imposer quoi que ce soit, en Paca ou ailleurs.
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