Nouveau Premier ministre : pour son premier discours, Lucie Castets appelle Emmanuel Macron à "respecter le choix des Français"
Lucie Castets maintient sa ligne. Depuis l'université d'été des écologistes, à Tours (Indre-et-Loire), jeudi 22 août, la candidate du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre, qui prononçait son premier discours depuis sa désignation, a appelé Emmanuel Macron à "respecter le choix des Français", qui ont donné à l'alliance de gauche le plus important contingent de députés.
"Quoi que décide Emmanuel Macron, nous n'allons pas nous arrêter là", a-t-elle ajouté, à la veille de son entrevue avec le président de la République en compagnie des leaders des partis du NFP. L'ensemble des forces politiques ont été conviées à l'Elysée jusqu'à lundi pour des consultations en vue de nommer un nouveau gouvernement.
Lors de sa prise de parole, la représentante de la gauche a d'abord rappelé aux militants ses craintes le 9 juin, au soir de la dissolution de l'Assemblée par Emmanuel Macron. "J'ai pensé que l'extrême droite pourrait vraiment arriver au pouvoir en France", déplore-t-elle.
Alors que le NFP ne détient pas de majorité absolue parmi les députés, Lucie Castets assure que cette coalition "n'est pas qu'un changement de cap politique. C'est aussi un changement de méthode. Et il devra être radical". Elle promet que les forces de gauche "redonneront une place centrale au Parlement. Et nous lui redonnerons le temps de débattre et d'échanger".
La candidate du NFP souhaite aussi que le futur gouvernement fasse "de nouveau confiance aux élus locaux (...) en pariant sur l'intelligence, l'autonomie et la créativité des acteurs de terrain". Elle a dénoncé un pays "fragmenté" et des classes moyennes qui "s'appauvrissent". "Un autre élan est possible", a-t-elle assuré.
"Aujourd'hui, il faut le dire, même une partie de la droite semble sortir du déni : on entend de moins en moins évacuer ou minimiser la crise climatique", a souligné Lucie Castets devant les militants écologistes. Si elle se réjouit de cette prise de conscience, elle estime que "pour concrétiser la bifurcation écologique, il faut faire sauter deux verrous qui sont déterminants : l'austérité et l'injustice sociale".
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