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Migrants à Calais : "Je demande l'incident diplomatique" avec Londres (maire)

Natacha Bouchart, maire Les Républicains de Calais, demande au gouvernement britannique de davantage s'impliquer dans la question des migrants, quitte à aller à "l'incident diplomatique".

franceinfo

Radio France

Publié le 22/06/2015 07:38 Mis à jour le 22/06/2015 13:00

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(Natacha Bouchart, maire de Calais réclame un centre de nuit pour les migrants © Radio France)

La maire de Calais était l'invitée de France Info ce lundi, à l'occasion d'une journée spéciale sur le thème de la crise des migrants. Natacha Bouchart a dit mener un travail de funambule, entre la nécessité humanitaire et les besoins de sécurité. L'élue demande "un incident diplomatique" avec Londres qui ne donne "pas un sou".

Pas un sou du gouvernement britannique

La maire de Calais, Natacha Bouchart, estime que "les associations, les organismes humanitaires ne se rendent pas compte du changement qu’il y a aujourd’hui" . L'élue fait référence à l'ouverture récente du centre de jour qui permet aux migrants de prendre des repas et des douches. C'est aussi dit-elle "un changement depuis l’opportunité d’avoir un terrain sur lequel les migrants ne seront pas chassés".

Et ses regrets vont aussi au provisoire qui dure et qui s'étale, le tout sans l'aide de l'Angleterre où voudraient pourtant se rendre la plupart des migrants. La maire de Calais n'hésite pas à dire qu'il faut taper du poing sur la table, en provoquant "un incident diplomatique" avec le gouvernement britannique. "La Grande-Bretagne" dit-elle "n'est pas honorée de faire partie de l'Europe et ne donne pas un sou" .

Natacha Bouchart demande une implication du gouvernement britannique sur la question des migrants

Un accueil de nuit

Sur le terrain calaisien appelé la jungle, Natacha Bouchart demande d'autres aménagements. "On aurait dû y installer très vite des tentes humanitaires. Quand j’ai interrogé le ministère de l’Intérieur, on m’a dit, il ne faut pas que ce soit un appel d’air. Mais l’appel d’air est là. Les flux sont là."

La maire de Calais souhaite à présent un accueil de nuit pour les migrants "afin d'éviter les rixes" sur ce terrain "officiel" où vivent 3.000 migrants dans des conditions plus que précaires. Ce terrain est appelé la nouvelle "jungle" par ceux qui y vivent et par les riverains. La jungle est un terme qu'a réfuté Bernard Cazeneuve, invité aussi de France Info ce lundi.