"Il faut qu'on en garde pour après les Jeux olympiques" : le Nouveau Front populaire contraint à une "trêve politique"

Alors qu'Emmanuel Macron repousse la nomination d'un chef de gouvernement à la mi-août, le NFP se résout à accepter le calendrier du président de la République.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un pupitre du Nouveau Front populaire, le 7 juillet 2024. (DANIEL PERRON / HANS LUCAS)

L'interview d'Emmanuel Macron, mardi 23 juillet sur France 2 et franceinfo, continue de faire réagir le Nouveau Front populaire. Les chefs de partis de gauche réclament toujours la nomination à Matignon de leur candidate trouvée sur le fil, Lucie Castets, annoncée quelques minutes avant l'entretien du président de la République. Mais la gauche est contrainte à la trêve par le chef de l'État, qui a affirmé qu'il ne nommera pas de Premier ministre avant la mi-août. Le NFP va donc partir en vacances et donne rendez-vous à la rentrée.

"Je n'en peux plus", confie à franceinfo une écologiste de premier plan. Les dernières semaines ont en effet été mouvementées pour ces figures de gauche, exténuées après 16 jours de discussions pour trouver leur Première ministre, une dissolution et deux campagnes électorales. "On est très fatigués, ça a été super dense, confirme un Insoumis de poids, qui a "le sentiment que les européennes étaient il y a deux ans". "On a l'impression de sortir du tunnel seulement aujourd'hui", poursuit-il.

Des députés et des cadres des partis de gauche sont sur le départ pour quelques jours de vacances et se donnent donc rendez-vous mi-août. L'échéance fixée par le chef de l'État qui doit encore former un gouvernement.

"Installer le rapport de force"

C'est à ce moment-là, après les JO, que le NFP veut remettre un coup. Ils sont plusieurs à imaginer la colère monter chez les électeurs de gauche après cette pause, en raison de la décision d'Emmanuel Macron de balayer l'option Lucie Castets pour Matignon. Cette dernière doit terminer la séquence cette semaine : une dernière intervention médiatique est évoquée pour interpeller le chef de l'État.

Une dernière réunion de bouclage est aussi prévue avec les chefs de partis. "À partir de maintenant, tout ce que vous ferez, ce seront des cartouches que vous gaspillerez pour rien. Il faut qu'on en garde pour après les Jeux olympiques", assure un stratège de la France insoumise. "Si les discussions se poursuivent sur le gouvernement, on doit installer le rapport de force, profiter de cette fenêtre mi-août mi-septembre pour faire des campagnes, être à l'offensive", avant un éventuel relais des syndicats.

Une campagne tournée autour de leur candidate, l'économiste Lucie Castets : la mettre en avant, notamment fin août lors de leur rentrée politique et des universités d'été.

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