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Législatives 2022 : "En moins d'un mois, nous avons réécrit l'histoire", lance Jean-Luc Mélenchon en meeting à Toulouse

Dans cette ville où les candidats de la Nupes ont fait de très bons scores, le leader LFI jouait presque à domicile. À quatre jours du second tour, il a tenté de motiver ses troupes pour partir à la conquête des abstentionnistes tout en multipliant les attaques contre Emmanuel Macron.

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting de l'entre-deux tours des élections législatives à Toulouse (Haute-Garonne), mardi 14 juin 2022. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Coup de chaud sur la campagne de la Nupes, mardi 14 juin. Il fait près de 40 degrés dans la salle Jean-Mermoz à Toulouse (Haute-Garonne), Sylvie, éventail CGT en main, tente de se rafraîchir comme elle peut. "On est plus chauds que le climat !", lance Jean-Luc Mélenchon en ouverture de ce premier meeting d'entre-deux tours des élections législatives, devant un millier de spectateurs. Une chaleur qui inspire à la Toulousaine un commentaire politique : "C'est pour ça qu'il faut arrêter de faire n'importe quoi avec le climat. Et la macronie, c'est sa spécialité." 

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Mais ne comptez pas sur le leader de La France insoumise pour faire baisser la température dans cette ville où il avait frôlé les 40% à la présidentielle et dans un département où les candidats de l'union de la gauche ont fait de très bons scores : "Son bateau coule, Macron prend l'avion." Une allusion à la prise de parole du président de la République sur le tarmac d'Orly. Pour Jean-Luc Mélenchon, un discours d'une heure et vingt minutes où tout y passe, et une cible : Emmanuel Macron qui part plusieurs jours à l’étranger, moqué en "petit libéral"."Il a fait un hold-up, c'est lui qui l'a dit. Il arrive comme libéral, il ouvre la boîte, expose Jean-Luc Mélenchon, entre deux salves de rires de son auditoire. Vous savez, il y a le petit chimiste... Le petit libéral : il y a des boutons partout. Il a appuyé partout, tout, tout, tout, tout, tout ! Baisse des salaires, baisse des impôts pour les riches, l'ISF je l'enlève. Allez zou !" 

Celui qui ambitionne de devenir le Premier ministre d'un gouvernement de cohabitation est aussi là pour mobiliser tous ceux qui se sont abstenus, ou ont voté à gauche, mais pas pour la Nupes : "En moins d'un mois, nous avons réécrit l'histoire. Nous avons jeté les rancunes à la rivière. C'est ce qui me permet de vous dire haut et fort que tous ceux qui s'opposent à la Nupes au nom de je ne sais quelle gauche ne font qu'une chose : servir l'adversaire. Votez Nupes !" À la fin du meeting, Shérazade a les yeux qui pétillent : "Je pense que je ne vais pas aller bosser et je vais les aider parce qu'on ressort de là plein d'espoir. Vraiment, on en a des frissons."

"Je ne pense pas qu'on aura la majorité"

Mais pour la victoire, il faudra aller chercher les jeunes qui se sont massivement abstenus. Peut-être qu’après la défaite de leur candidat à la présidentielle, ils n’y croient plus. C’est le sentiment d’Axelle, une étudiante toulousaine qui ne pense pas que Jean-Luc Mélenchon sera en mesure d'être nommé chef du gouvernement : "Honnêtement, je crois qu'on peut gagner vraiment beaucoup de sièges, beaucoup plus que d'habitude. Par contre, je ne pense pas qu'on aura la majorité... mais c'est vrai que ça m'a quand même donné un espoir." 

Le leader insoumis continue lui de mettre en scène son duel avec le chef de l’État pour faire mentir dimanche soir les militants qui, comme Axelle, ont revu leurs espoirs à la baisse.

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