Assemblée nationale : exclure le RN de la répartition des postes "n'est pas possible", prévient Aurélien Pradié

Pour le député du Lot, ancien LR, "l'Assemblée nationale doit être pilotée en représentation des différents groupes politiques", alors que les élections des postes clés dans l'hémicycle ont lieu jeudi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Aurélien Pradié, député du Lot, à la sortie de l'Assemblée nationale, le 9 juillet 2024. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Prolonger le Front républicain à l'Assemblée, c'est non, pour le député du Lot Aurélien Pradié. "Il n'est pas possible d'exclure le Rassemblement national [RN] de la répartition des postes", affirme-t-il mercredi 17 juillet sur franceinfo, à la veille du début de 17e législature. "L'Assemblée nationale, demain, doit être pilotée en représentation des différents groupes politiques", ajoute-t-il. Parmi les postes à pourvoir, il y a la présidence de l'institution, mais aussi six vice-présidences et trois postes de questeurs.

Un cordon sanitaire autour du RN, "ça ne tient pas", insiste l'élu non inscrit, qui a récemment quitté Les Républicains (LR). "Les Français ont envoyé des députés à l'Assemblée nationale. Comment pourrions-nous dire à dix millions de Français 'désolé, ça ne nous intéresse pas' ?", justifie-t-il. Au second tour des législatives, quelque dix millions d'électeurs ont glissé un bulletin du parti d'extrême droite dans l'urne.

"Ce n'est pas mon choix électoral, mais c'est le respect fondamental du vote des électeurs", prévient encore Aurélien Pradié. Selon lui, "si on passe notre temps à le contourner, nous n'y arriverons pas".

Une "erreur", selon la secrétaire générale des LR

Annie Genevard, députée du Doubs Les Républicains, met, elle aussi, en garde contre l'exclusion du Rassemblement national des postes stratégiques de l'Assemblée nationale. "Les électeurs qui les ont élus pourraient y voir une forme d'ostracisme et ça pourrait augmenter leur colère", a-t-elle expliqué mercredi sur France Inter.

"Ce serait une erreur et cela contreviendrait à l'esprit du règlement de notre Institution", insiste la secrétaire générale du parti, elle-même candidate au perchoir. Au contraire, Annie Genevard trouve "légitime" que ces formations soient représentées dans l'exécutif de l'Assemblée nationale.

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