Au sommet du mont Beuvray, Arnaud Montebourg lance un "appel" pour "un projet alternatif" en vue de 2017
Toutefois, il n'a pas officialisé sa candidature à la présidentielle, plaidant pour l'organisation d'une primaire de la gauche.
L'ancien ministre de l'Economie avait quitté la politique pour se lancer dans le monde de l'entreprise, mais il n'a pas abandonné son pèlerinage annuel sur le mont Beuvray, en Saône-et-Loire. Lundi 16 mai, Arnaud Montebourg a même profité de cette ascension très médiatique pour avancer ses pions en vue de la présidentielle de 2017. Devant les journalistes et ses soutiens, le socialiste a lancé un "appel" pour "proposer dans les mois qui viennent de construire un grand projet alternatif pour la France".
L'appel en question s'adresse "aux économistes, aux entrepreneurs et aux syndicalistes, aux innovateurs, aux chercheurs et aux créateurs, aux scientifiques et aux artistes, et tout simplement aux Français qui souhaitent peser sur le destin de notre nation et de notre continent", a déclaré celui qui gravit le mont Beuvray chaque lundi de Pentecôte depuis 2004.
Pas de candidature officielle
"C'est le moment de se réveiller, de se parler, de s'unir, de se rassembler, de se conjuguer pour susciter un projet alternatif au pays", a dit l'ancien ministre du Redressement productif, désormais vice-président de la chaîne d'ameublement Habitat. Ces déclarations semblent constituer un nouveau jalon vers la présidentielle de 2017, même si Arnaud Montebourg n'a pas officiellement fait acte de candidature. A la tribune, il assure ainsi qu'"il sera bien temps ensuite de se décider sur les candidatures".
#montebourg lance un appel à un projet commun "mieux vaut un projet sans candidat qu'une foultitude de candidats sans projet"
— Carole Bélingard (@CaBelingard) May 16, 2016
#montebourg "il sera bien temps ensuite de se décider sur les candidatures"
— Carole Bélingard (@CaBelingard) May 16, 2016
Dimanche 8 mai, Arnaud Montebourg avait affirmé, dans un entretien à France 2, qu'il prendrait ses "responsabilités", "s'il y [avait] des responsabilités à prendre" par rapport à la présidentielle mais qu'une telle décision, "difficile à prendre", ne se prenait "pas un an avant une telle échéance".
A l'issue de son discours, l'ex-ministre à la marinière a une nouvelle fois plaidé, devant la presse, en faveur d'une primaire à gauche, comme le prévoient les statuts du Parti socialiste. Un conseil national du PS tranchera la question le 3 juin prochain.
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