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Indépendance de la Nouvelle-Calédonie : oui ou non ?

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Indépendance de la Nouvelle-Calédonie : oui ou non ?
Indépendance de la Nouvelle-Calédonie : oui ou non ? Indépendance de la Nouvelle-Calédonie : oui ou non ? (Franceinfo)
Article rédigé par franceinfo
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Dimanche 4 novembre prochain, la Nouvelle-Calédonie organise un référendum sur son indépendance. Les opposants et les pros à l'indépendance expliquent leur choix.

Nouvelle-Calédonie ou Kanaky ? Les habitants de l'île vont se prononcer. Dimanche 4 novembre, ils vont devoir répondre "oui" ou "non" à l'indépendance de leur île. Pour René Gagnolet, médecin à la retraite, il ne faut surtout pas quitter la France. "Cette consultation va aiguiser les appétits de certains et il va y avoir des conflits entre eux, entre les blancs et les autres ethnies et c'est dommage",explique-t-il. Il est soutenu par Olivier Chartier, professeur de lycée. "Ce ne serait pas la même chose si on quittait la France, parce que la Nouvelle-Calédonie devra se réinventer et trouver les moyens d'assurer son développement pour maintenir son niveau de vie. Mais nous n'avons pas les reins assez solides pour ça. Ça voudrait dire que l'on devrait baisser notre niveau d'exigence et je n'en ai pas envie". Pour Marceline Bolo, femme au foyer, la France c'est tout. "Elle a tout fait pour nous. On a l'école, on a les hôpitaux, on a tout. On a vraiment besoin de la France. Ce n'est pas possible de vivre l'indépendance. Ce serait la catastrophe".

"Nous sommes toujours marginalisés"

Mais face à eux, il y a les pros indépendance comme Jacques Nyiteij, ancien officier de Marine. "Je ne suis pas contre le peuple français, mais je suis contre le système colonial. Et ce système-là on veut l'enterrer complètement". "Le chômage a augmenté, le taux d'immigration a évolué et nous en tant que peuple légitime de ce pays, nous sommes toujours marginalisés. On se fait écraser", estime de son côté Karl, kanak. Enfin, il y a ceux qui ne savent quoi voter et pensent d'ailleurs ne pas se rendre aux urnes. "Mon coeur va du côté Kanak, mais ma tête me dit reste Français. Ainsi, je pense que je n'irai peut-être pas voter", raconte Sosefo Caofifenua, retraité.

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