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Affaire Garrido-Corbière : la garde à vue de Jean-Christophe Lagarde levée, les investigations confiées à un juge

A ce stade, aucune poursuite n'a été engagée à l'encontre du président de l'UDI et de l'ex-policier Anouar B., dont la garde à vue a également été levée. Un troisième homme doit être présenté à un juge d'instruction.

Article rédigé par franceinfo - Armêl Balogog
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, en avril 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

La garde à vue de Jean-Christophe Lagarde a été levée cette nuit sans poursuite à ce stade, indique à franceinfo jeudi 8 septembre le parquet de Paris. Le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) Jean-Christophe Lagarde, ancien député de Seine-Saint-Denis, avait été placé en garde à vue mercredi 7 septembre dans le cadre de l'enquête sur les fausses accusations visant Raquel Garrido et Alexis Corbière.

Par ailleurs, la garde à vue de l'ex-policier Anouar B. a elle aussi été levée mercredi en fin de journée, sans poursuite à ce stade également, ajoute le parquet de Paris. Un troisième suspect à l'identité inconnue a été mis en examen dans l'enquête , a appris ce jeudi franceinfo auprès d'une source policière. Cette personne a été présentée un peu plus tôt à un juge d'instruction.

>> Fausses accusations contre le couple Garrido-Corbière : "Cette affaire n'est pas terminée", réagit Alexis Corbière

Une information judiciaire est ouverte sur les chefs "d’escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux, usurpation d’identité ou de données personnelles et recel de vol".

Les investigations confiées à un juge d'instruction

Cette troisième personne va être présentée à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris, sans préciser l’identité du suspect.

Les investigations sur les fausses accusations ont été confiées à un juge d’instruction, précise le parquet. 

Une pseudo-enquête au coeur de l'affaire

Au cœur de cette affaire, une pseudo-enquête publiée par le journaliste Aziz Zemouri le 22 juin dernier dans l'hebdomadaire du Point, dans laquelle il accusait le couple de députés La France insoumise d'employer "depuis un an une femme de ménage sans titre de séjour et soumise à des cadences infernales", en s'appuyant sur de soi-disant captures d'écran de conversations houleuses par messages entre Raquel Garrido et sa femme de ménage. Sauf que ces images étaient des montages. Le Point a retiré l’article dès le lendemain de sa publication.

Raquel Garrido et Alexis Corbière ont déposé plainte contre X, contre le journaliste et contre l’hebdomadaire, et le parquet de Paris avait ouvert une enquête dès le 29 juin. Sous le feu des critiques et mis à pied, Aziz Zemouri s'était alors retourné contre ses sources, Jean-Christophe Lagarde et l'ex-policier Noam Anouar, annonçant déposer plainte pour "abus de confiance".

Ces fausses informations étaient sorties le 22 juin, soit trois jours après la défaite de Jean-Christophe Lagarde aux élections législatives. Il a été battu par Raquel Garrido dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis. Selon Aziz Zemouri, ses sources voulaient que les accusations sortent dans la presse avant ce scrutin.

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