Mort de trois soldats américains en Jordanie : le président américain "ne peut pas ne pas réagir", estime le directeur de l'IFRI
Trois militaires américains ont été tués durant le week-end dans une attaque au drone contre une base militaire en Jordanie. L'attaque a fait aussi une trentaine de blessés. Le président américain Joe Biden a accusé l'Iran d'être à la manœuvre et promis des représailles. Les autorités iraniennes ont réfuté en être à l'origine. Joe Biden "ne peut pas ne pas réagir, et donc il faut trouver la proportion de la réaction", estime Thomas Gomart, historien et directeur de l'Institut français des relations internationales (IFRI), dans le 19/20 info du lundi 29 janvier.
"Ce qui est intéressant dans le communiqué publié après la mort des trois soldats, c'est la désignation explicite de l'Iran qui, au fond, a déclaré silencieusement la guerre aux États-Unis", poursuit l'auteur du livre L'accélération de l'histoire : les nœuds géostratégiques d'un monde hors de contrôle (Éditions Tallandier).
Des tensions dans le contexte du conflit israélo-palestinien
La riposte américaine fait craindre une escalade des tensions entre les deux pays, dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Revenant sur ce conflit, le directeur de l'IFRI rappelle que "le droit à la légitime défense d'Israël a été reconnu par un petit nombre de pays, en particulier les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et l'Italie". Il note ensuite que "la férocité de la réponse d'Israël" à l'attaque du Hamas le 7 octobre "crée aujourd'hui un isolement d'Israël sur la scène internationale, qui donne l'impression de n'être soutenu que par les États-Unis en réalité". "Ce soutien provoque aussi un grand nombre de discussions aux États-Unis, et même dans l'administration Biden", ajoute-t-il.
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