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Vidéo "C’était une personne placardisée", Marc Ladreit de Lacharrière, le patron de "La Revue des deux mondes", s’exprime pour la première fois sur l’emploi fictif de Penelope Fillon

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Marc Ladreit de Lacharrière dans "Complément d'enquête"
"C’était une personne placardisée", Marc Ladreit de Lacharrière, le patron de "La Revue des deux mondes", s’exprime pour la première fois sur l’emploi fictif de Penelope Fillon Marc Ladreit de Lacharrière dans "Complément d'enquête" (COMPLEMENT D'ENQUETE / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Marc Ladreit de Lacharrière, PDG de Fimalac et 20e fortune française, était dans les fauteuils rouges de "Complément d'enquête" à l'occasion d'un numéro du magazine consacré aux bonnes œuvres des milliardaires français (et à leurs dessous). Le patron de "La Revue des deux mondes" revient pour la première fois publiquement sur la "rémunération excessive" de Penelope Fillon, sur laquelle la justice s'est penchée dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs.

A l'occasion d'un numéro de "Complément d'enquête" intitulé "Milliardaires : les bonnes œuvres, ça rapporte !", diffusé le 23 février 2023, le grand patron Marc Ladreit de Lacharrière était tout désigné pour parler philanthropie. Le PDG de Fimalac, 20e fortune française, a en effet annoncé qu’il léguerait 10% de sa fortune à une fondation qui portera son nom.

Marc Ladreit de Lacharrière est notamment propriétaire de La Revue des Deux Mondes qui avait salarié Penelope Fillon durant huit mois en 2013, pour 3 900 euros de rémunération mensuelle. Pour un travail de "conseiller littéraire" qui n'aura guère laissé de traces, elle a perçu au total 135 000 euros. Dans l'affaire des emplois fictifs, François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2012 et ami de Marc Ladreit de Lacharrière, a été condamné par la cour d'appel de Paris à quatre ans de prison dont un ferme, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. Son épouse a été condamnée à deux ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende. Le couple s'est pourvu en cassation. 

Une forme de philanthropie ?

"L’intéressée avait publié deux notes de lecture et ne s’était jamais rendue dans les locaux de la publication. Aux enquêteurs, l’épouse de François Fillon avait dit avoir trouvé son salaire généreux et avoir été déçue de ne pas être plus sollicitée", précisait franceinfo en 2018. Le patron de la revue, "aujourd'hui beaucoup moins proche" de François Fillon selon ses propres termes, venait alors de s'engager dans une procédure de "plaider-coupable" revenant à reconnaître les faits. Il a lui-même été condamné dans cette affaire à huit mois avec sursis et 375 000 euros d'amende, pour abus de biens sociaux.

Cinq ans plus tard, celui-ci semble plus proche de la version qu'a défendue le couple Fillon (qui, lui, persiste à nier tout emploi fictif) : "une rémunération excessive pour une personne qui s'est dite placardisée", comme "il y en a partout". "Il faut être philanthrope, mais pas trop avec les hommes et femmes politiques ?" a demandé Tristan Waleckx à son invité. "C'était il y a une dizaine d'années, il y a belle lurette que je n'y pense plus", a éludé celui-ci.

Extrait d'une interview diffusée le 23 février 2023 après un document de "Complément d'enquête" : "Milliardaires : les bonnes œuvres, ça rapporte !".

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