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Vidéo Complément d'enquête. Une structure sur mesure pour les jeunes "incasables"

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Complément d'enquête. Une structure pour les "incasables"
Complément d'enquête. Une structure sur mesure pour les "incasables" Complément d'enquête. Une structure pour les "incasables" (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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Quelle(s) réponse(s) à la violence des jeunes ? "Complément d'enquête" vous fait découvrir une structure unique en France, dédiée à l'accueil des adolescents dits "incasables". Extrait.

"Ingérables", autrefois dits "inadaptés", ces mineurs ont épuisé toutes les structures et les dispositifs traditionnels tels que centres éducatifs fermés ou institutions psychiatriques. "Complément d'enquête" vous fait découvrir le 28 avril 2016 une structure unique en France, qui accueille autrement ces ados dits "incasables".

Depuis 2009, les "incasables" sont chez eux à l'Isema (Internat socio-éducatif médicalisé pour adolescents) d'Illiers-Combray, en Eure-et-Loir. Vingt-huit adultes (éducateurs, infirmières, enseignants, psychologues, "maîtresses de maison") sont là pour prendre en charge vingt-quatre heures sur vingt-quatre douze pensionnaires de 12 à 18 ans. Ici, pas question de les faire marcher à la discipline, mais plutôt de respecter leur rythme. 

Pas d'heure fixe pour les repas

Exemple : dans la salle à manger, la grande table est mise pour tout le monde, mais ce jour-là, ils ne sont que deux à venir déjeuner. Certains dorment encore, explique Isabelle, l'une des "maîtresses de maison", tandis que son jeune voisin de table tartine généreusement de mayo son assiette de riz : "Ils vont se lever, sur le coup des 15 heures pour certains, et dire 'j'ai faim'..." Ici, ce n'est pas un problème. Pas d'heure fixe pour les repas, l'une des seules règles est de garder sa chambre propre.

Pour Maxime, 16 ans, ce n'est déjà pas si simple : sa tanière fait un peu peur à voir... Battu dans son enfance, il est devenu un ado ultraviolent. A l'Isema, il apprend à faire confiance. Pendant que Léa, l'éducatrice, range ses affaires, il raconte son ancienne vie dans un foyer "normal", d'où il s'est fait virer. "Ici, c'est pas pareil, je sais que si j'ai un problème, je peux en parler." "T'es bien, ici", résume la journaliste. Et avec Léa, il s'entend bien ? "Ouais, ça va... Même si des fois, elle casse un peu la tête !

Extrait de "Complément d'enquête. Violence : quand nos enfants nous font peur", à voir le 28 avril 2016.

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