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"Envoyé spécial" du jeudi 9 novembre 2017

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 120 min
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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

L’équipe d'"Envoyé spécial" nous entraîne dans ses aventures journalistiques, avec de l’investigation, des rencontres inédites, des face-à-face, des focus, du grand reportage, des portraits fouillés…

Au sommaire :
- TGV, la catastrophe oubliée. Le 14 novembre 2015, un TGV d'essai teste la nouvelle ligne Paris-Strasbourg. Le train percute le parapet en béton et bascule dix mètres plus bas. Bilan : 11 morts, 42 blessés. Que s’est-il passé ?
- Sexe, chantage et vidéo. La Russie de Poutine remet au goût du jour une vieille technique du KGB, le "kompromat" ou "matériel compromettant" : des sextapes tournées en caméra cachée et utilisées pour salir des opposants. 
- Femme de Daech, l'impossible retour ? Après quatre ans dans les rangs de Daech, en Syrie, Margaux Dubreuil demande aujourd’hui le rapatriement de ses trois enfants. "Envoyé spécial" propose une version longue d'une interview diffusée dans le journal de 20 Heures, qui a suscité de nombreuses réactions.

L’équipe d'"Envoyé spécial" nous entraîne dans ses aventures journalistiques, avec de l’investigation, des rencontres inédites, des face-à-face, des focus, du grand reportage, des portraits fouillés…

Au sommaire

TGV, la catastrophe oubliée

Le 14 novembre 2015, près d'Eckwersheim, dans le Bas-Rhin, un TGV d'essai teste la nouvelle ligne Paris-Strasbourg. A bord, des pilotes, des techniciens, mais aussi leurs proches, invités pour l’occasion. La rame s'engage à 243 km/h dans un virage serré, sur un pont. Trop vite. Le train percute le parapet en béton et bascule dix mètres plus bas, dans un champ et un canal. Bilan : 11 morts, 42 blessés. Pour la première fois de son histoire, le TGV a tué.

Pourquoi ce train allait-il aussi vite ? Pourquoi un freinage aussi tardif ? Pourquoi autant d'invités à bord d'un TGV d'essai ? Témoignages exceptionnels, images stupéfiantes des essais : enquête sur une catastrophe passée presque inaperçue au lendemain des attentats du 13 novembre 2015.

Une enquête de Marion Leclercq, Paul Gasnier et Arnaud Bouju.

Sexe, chantage et vidéo

Pour le FBI, la rumeur est crédible : le Kremlin détiendrait une vidéo de Donald Trump, en pleine orgie avec des prostituées russes ! Filmer en secret dans la chambre d’hôtel et diffuser les images (ou menacer de le faire) : ce moyen de chantage s’appelle le "kompromat".

Cette technique inventée par le KGB, Vladimir Poutine l’utilise pour faire taire opposants, qu’ils soient politiques, diplomates ou journalistes. Comme la militante Natalia Pelevina : ses ébats avec un ancien Premier ministre russe ont été diffusés à la télévision, sa carrière politique et celle de son amant ont été brisées.

Il y a aussi les appâts, comme "Moomoo", une jeune femme qui a charmé et compromis une dizaine de personnalités d’opposition. Travaillait-elle pour les services secrets russes ? Pourquoi a-t-elle quitté le pays et changé d’identité ?

Aujourd'hui, le kompromat peut piéger n’importe qui : c'est le cauchemar de Yoann Barbereau, un Français expatrié en Sibérie. Ses photos personnelles ont été truquées pour l’accuser de pédophilie, il fuit les services secrets russes lancés à ses trousses.

Une enquête de Tristan Waleckx, Guillaume Beaufils et Mikael Bozo.

En exclusivité, Yoann Barbereau est invité sur le plateau d’"Envoyé spécial".

Femme de Daech, l'impossible retour ?

Quel sera le sort des Français qui avaient rejoint les rangs des jihadistes en Syrie ? Les femmes, notamment, vont-elles pouvoir rentrer pour être jugées en France ? Que faire des enfants nés en Irak ou en Syrie ? Une question abordée par le président français Emmanuel Macron dans un entretien accordé à France 2 le 8 novembre.

Margaux Dubreuil, 27 ans, est originaire de Nantes. Elle s'est convertie à l'islam à 18 ans. Partie en Syrie rejoindre le groupe Etat islamique avec sa fille Yasmine, qui a aujourd'hui 6 ans, elle y a passé quatre ans. Elle a été mariée à quatre combattants, dont trois sont morts. Elle a eu deux autres enfants, un garçon de 3 ans né à Raqqa, et une fille de 5 mois née pendant la bataille menée par l'alliance arabo-kurde pour libérer la ville. C'est pendant les dernières heures de cette bataille qu'elle a été arrêtée. Elle est aujourd'hui retenue par les forces kurdes, quelque part dans le nord de la Syrie.

En Syrie, Margaux Dubreuil risque la peine de mort. En France, elle a été condamnée en son absence à deux ans de prison. Elle souhaite aujourd'hui revenir sur le sol français, assurant regretter d'avoir appartenu à une organisation terroriste. Mais dans un pays marqué par les attentats de 2015, en partie perpétrés par des "revenants" de Syrie, son retour est-il envisageable ? "On n'a pas voulu tout ça, se défend-elle. On a pensé rejoindre un certain modèle. Et on ne nous a présenté que des mensonges. On a été trompés." La jeune femme en appelle à la France pour que ses enfants, au moins, soient rapatriés. Quant à elle, elle dit s'être "préparée depuis longtemps" à aller en prison.

Arnaud Comte et Stéphane Guillemot l'ont rencontrée pour France 2. Avec l'aide de leur traducteur sur place Massoud Hamid, ils ont eu avec elle un entretien de trois heures. Une partie en a été diffusée dans le journal de 20 Heures le 1er novembre 2017, suscitant de très nombreuses réactions. "Envoyé spécial" vous en propose, le 9 novembre, une version plus longue qui aide à mieux comprendre la situation de cette femme et de ses trois enfants.

Un entretien réalisé par Arnaud Comte, Stéphane Guillemot et Yann Kadouche.

La rédaction d'"Envoyé spécial" vous invite à commenter l'émission sur sa page Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #EnvoyéSpécial.

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