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Vidéo Séisme en Turquie. En larmes et en colère, le cri de Yasmine dans les rues d'Adiyaman face au manque d'aide

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Séisme en Turquie. En larmes et en colère, le cri de Yasmine dans les rues d'Adiyaman face au manque d'aide
Séisme en Turquie. En larmes et en colère, le cri de Yasmine dans les rues d'Adiyaman face au manque d'aide Séisme en Turquie. En larmes et en colère, le cri de Yasmine dans les rues d'Adiyaman face au manque d'aide (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Après le séisme qui a ravagé le sud-est de la Turquie, Yasmine, étudiante à Istanbul, a traversé le pays pour rejoindre la ville d'Adiyaman où se trouvent ses proches. La famille de sa sœur se trouvait dans un immeuble qui s'est effondré. Devant les ruines, face à l'absence totale de secours, sa tristesse se transforme en colère.

Dès qu'elle a appris la nouvelle du séisme qui a frappé la Turquie le 6 février 2023, Yasmine est venue d'Istanbul aussi vite qu'elle a pu. Elle a mis trente heures à rejoindre Adiyaman, au sud-est du pays, où habite la famille de sa sœur. A chaque coin de rue, des immeubles à terre, et des habitants par centaines qui cherchent désespérément leurs proches. Au bord des larmes, avançant au milieu des débris et des sirènes hurlantes, la jeune fille finit par se trouver face à ce qui reste de l'immeuble familial.

Dans les bras de son frère, heureusement indemne, la tristesse de Yasmine se transforme en colère. "Tout le monde doit entendre ça : Mon neveu et ma nièce sont encore là-dedans. Presque quarante heures après le séisme, ils sont toujours là, là-dessous ! Ils n'ont pas d'aide. Ils nous ont oubliés !"

En l'absence de sauveteurs professionnels, ce sont les habitants qui fouillent les décombres

L'immeuble abritait 42 appartements. Il y aurait plus de 200 personnes ensevelies ici. Le chantier est colossal. Faute de sauveteurs professionnels, ce sont les habitants qui se sont mis au travail. "On a essayé de trouver de l'aide, explique un homme, mais ils ne viennent pas." Le cousin de Yasmine, Irfan Kaya, a fait comme les autres : il a enfilé une combinaison de fortune et creusé pendant des heures. "On a sorti nous-mêmes trois personnes des décombres, raconte-t-il. On les amenées à l'hôpital, sans ambulance. Il n'y avait pas de place à la morgue, on a dû revenir ici avec les corps."

Extrait de "Turquie : les larmes et la colère", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 9 février 2023.

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