#MonEnvoyéSpécial : "E-Germinal, dans l'enfer des usines chinoises"
Les smartphones et les tablettes dont nous raffolons sont majoritairement fabriqués en Chine. Mais comment ? Suicides d’ouvriers, manifestations réprimées : nous avons découvert des conditions de travail d’un autre temps. En fin d'émission, Guilaine Chenu et Françoise Joly répondent à plusieurs de vos commentaires sur Twitter @Envoye_Special et sur notre page Facebook.
Pour des raisons liées aux droits de rediffusion, cette émission n'est plus disponible.
Travailler à l’usine jusqu’à douze heures par jour mais aussi y manger et y dormir : tel est le quotidien des ouvriers de Foxconn, dédiés à la fabrication de nos smartphones, tablettes et autres consoles de jeux. L’enquête que vous avez choisie cette semaine, réalisée par Anne Poiret, vous emmène en caméra cachée dans un Germinal du XXIe siècle, celui des forçats de l’électronique moderne.
C’est une vague de suicides des ouvriers en 2010 qui a révélé au grand jour les conditions de travail dans les usines Foxconn. Connue pour être le premier employeur privé de Chine, avec 1,3 million de salariés, l’entreprise est aussi célèbre pour la fabrication des smartphones de la marque Blackberry ou encore l’iPhone 6 et l’iPad d’Apple. Une activité très rentable pour Foxconn, puisqu'elle a annoncé, pour le seul mois de novembre 2014, un chiffre d’affaires de 14,1 milliards d’euros (515,57 milliards de nouveaux dollars taïwanais).
Filets antisuicides
Pour la première fois, des caméras de télévision ont inflitré les chaînes d’assemblage de Foxconn en Chine. Dans des usines grandes comme des villes, des milliers d’ouvriers travaillent nuit et jour dans une ambiance quasi militaire. Notre journaliste a dû déjouer les contrôles de police et convaincre certains ouvriers d’emporter des caméras cachées sur eux, afin de dévoiler leurs conditions de vie draconiennes.
Foxconn, qui n’a jamais souhaité répondre à nos questions, a depuis mis en place plusieurs mesures pour améliorer le quotidien de ses ouvriers. Outre la construction de bibliothèques, une ligne téléphonique de soutien psychologique a été mise en place. Sans oublier des filets antisuicides, positionnés sous les fenêtres de chaque bâtiment.
En fin d’émission, Guilaine Chenu et Françoise Joly répondent aux questions que vous avez posées sur les réseaux sociaux à propos de cette enquête. La rédaction vous remercie pour vos commentaires et vous invite à voter dès maintenant pour l’émission du 31 janvier. Posez-nous également des questions sur le reportage que vous avez choisi en utilisant le hashtag #MonEnvoyeSpecial sur Twitter et sur Facebook !
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.