"Gabriel Attal et Emmanuel Macron instrumentalisent le drame ukrainien à des fins politiciennes", dénonce Edwige Diaz, députée RN

La députée et vice-présidente du Rassemblement national Edwige Diaz était l'invitée de franceinfo mercredi.
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La députée et vice-présidente du Rassemblement national Edwige Diaz était l'invitée de franceinfo mercredi 13 mars 2024. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Gabriel Attal et Emmanuel Macron instrumentalisent le drame ukrainien à des fins politiciennes et même électoralistes", a dénoncé mercredi sur franceinfo la députée RN de Gironde Edwige Diaz, vice-présidente du Rassemblement national, à la veille de l'interview d'Emmanuel Macron à la télévision sur le soutien de la France à l'Ukraine et au lendemain du débat à l'Assemblée nationale sur l'accord bilatéral de sécurité entre Paris et Kiev.

Mardi, les députés du Rassemblement national se sont abstenus lors du vote non contraignant de l'accord bilatéral. Edwige Diaz rappelle les propos de Marine Le Pen à la tribune de l'Assemblée nationale qui justifiait le choix de l'abstention : "Oui à un soutien à l'Ukraine, mais non à une guerre avec la Russie". La députée du RN estime dans le même temps que "voter contre cet accord, ce n'est pas abandonner l'Ukraine, ce n'est pas se soumettre à la Russie".

Edwige Diaz juge que les "déclarations" d'Emmanuel Macron disant "que rien n'est exclu" en matière d'envoi de troupes occidentales au sol sont "très inquiétantes" et inquiètent "légitimement les Français". "Quand on écoute les déclarations du Premier ministre qui dit qu'il ne faut pas mettre de limites, je trouve que ce sont des propos qui ne nous dirigent pas vers la désescalade", estime la députée.

"Personne, absolument personne, n'a remis en cause le soutien de la France à l'Ukraine", tient à réaffirmer la vice-présidente du RN. Selon elle, ce qui était en question mardi à l'Assemblée nationale, "c'était 'est-ce que oui ou non voulons mettre en jeu la vie de nos soldats ? Est-ce que oui ou non, nous voulons que l'Ukraine adhère à l'Union européenne et à l'Otan ?' À ces questions, la réponse du Rassemblement national, c'est non". Edwige Diaz estime que voter en faveur de la déclaration de Gabriel Attal aurait voulu dire "que pendant dix ans, il n'y avait plus de débat sur ces questions". Sur ces questions "particulièrement importantes", le Rassemblement national considère "qu'il faut qu'elles fassent l'objet d'un débat au Parlement".

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