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"Gilets jaunes" : "Si ce grand débat ne marche pas, il ne restera plus que le suffrage universel", estime Hervé Morin

Le président de la région Normandie et de l’association Régions de France pense qu'on n'évitera pas "la dissolution ou la démission du chef de l'État".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président de l'Association des régions de France, Hervé Morin, était l'invité de franceinfo mardi 15 janvier 2019. (FRANCEINFO)

Hervé Morin, président de la région Normandie et de l’association Régions de France a estimé mardi 15 janvier sur franceinfo qu'Emmanuel Macron avait une "dernière carte" dans sa main et que si le "grand débat ne marche pas, il ne restera plus que le suffrage universel."

"Il faut bien avoir en tête que c'est la dernière chance. Si ce grand débat ne marche pas, il ne restera plus que le suffrage universel. Pour ma part, je pense qu'on ne l'évitera pas. Je pense qu'il y aura la dissolution ou la démission du chef de l'État", a-t-il déclaré.

Tous les compatriotes ont dû être insultés à un moment par le président de la République

Hervé Morin

sur franceinfo

Le chef de l'État a rencontré mardi 600 maires de Normandie à Grand Bourgtherould dans l'Eure pour écouter les doléances de concitoyens. Un peu plutôt Emmanuel Macron s'est d'abord rendu à Gasny dans le même département. C'est là que le chef de l'État a lâché une petite phrase qui fait réagir au sujet des Français en difficulté : "On va davantage les responsabiliser, car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent".

"Quand on ouvre un dialogue comme celui-ci, il y a une chose qu'on doit s'éviter, c'est de remettre du pétrole dans le moteur", a réagi Hervé Morin. "On peut parler de responsabilité et de solidarité. On n'est pas obligé de dire" ces mots, a-t-il ajouté.

"On va s'éviter des formulations diverses et variées qui au bout du compte empêchent le dialogue", dit-il. Ce que j'espère, c'est que dans trois mois la France ne sera plus dans le chaos dans lequel elle est aujourd'hui (...) Au moins, donnons-nous cette chance, donc évitons les mots qui fâchent", a-t-il lancé.

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