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Harcèlement scolaire : "Je ne sais pas si cela va suffire, mais les annonces vont dans le bon sens", estime le député MoDem Erwan Balanant

Pour Erwan Balanant, auteur d’une loi adoptée en février 2022 qui a créé un délit de harcèlement scolaire, "l'idée de remettre la parole de l'enfant au centre", est une bonne chose, mais il faudra les moyens pour le faire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, vice-président de la Commission des lois, auteur d’une loi adoptée en février 2022 qui a créé un délit de harcèlement scolaire (RADIOFRANCE)

"Je ne sais pas si cela va suffire, mais les annonces vont dans le bon sens, avec un électrochoc", a réagi ce mercredi sur franceinfo Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, vice-président de la Commission des lois, auteur d’une loi adoptée en février 2022 qui a créé un délit de harcèlement scolaire, alors que la Première ministre a présenté ce mercredi le plan de lutte du gouvernement.

Mieux écouter les élèves

"L'idée de remettre la parole de l'enfant au centre est important parce qu'on avait un déficit d'accompagnement", souligne le député. "L'autre vrai changement, c'est l'idée que notre école doit aussi être l'école de l'empathie, de l'écoute des différences et du vivre-ensemble. C'est le point principal de la question", ajoute-t-il.

La loi adoptée en février 2022 a créé un délit de harcèlement scolaire, mais avec les délais d'application "cela a été long", explique Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, auteur de cette loi dans laquelle "il y avait d'autres articles importants qui sont les bases juridiques", du plan contre le harcèlement scolaire présenté par Elisabeth Borne. "Là, on a un changement de paradigme et j'espère qu'on aura les moyens pour le faire."

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Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a annoncé la mise en place de "cours d'empathie inscrits dans le cursus" scolaire. Pour Erwan Balanant, "c'est l'un des points essentiels de ce plan. C'est faire de notre école l'école où on apprend aussi à vivre ensemble, avec son camarade qui est différent. C'est quelque chose qui manquait dans notre école. L'école de l'empathie, c'est aussi rappeler ce qu'est notre contrat social, ce que sont nos institutions", a insisté le député MoDem. "Quand on aura eu tous ces enfants qui auront eu ces cours d'empathie, j'ose espérer que peut-être que dans la vie des adultes cela ira mieux aussi."

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