Harcèlement scolaire : le gouvernement annonce la généralisation des cours d'empathie à la rentrée de septembre 2024
Ce qu'il faut savoir
Ce direct est désormais terminé.
Les programmes scolaires vont être revus. Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a annoncé mercredi 27 septembre la mise en place de "cours d'empathie inscrits dans le cursus" scolaire, "à l'image de ce qui existe dans d'autres pays, notamment au Danemark", qui seront généralisés à l'école à partir de la rentrée 2024. Dès janvier, une "école pilote" dans chaque département sera chargée d'expérimenter de tels cours, a-t-il précisé lors de la présentation du plan interministériel contre le harcèlement scolaire.
>> Pourquoi est-il si difficile de lutter contre le harcèlement scolaire ?
"Un tsunami de témoignages". "Nous assistons ces derniers jours et ces dernières semaines à un tsunami de témoignages", a affirmé Gabriel Attal. "Les témoignages de harcèlement, les alertes venant du terrain (...) ont été multipliés par trois ces dernières semaines par rapport à ce que nous connaissions en septembre 2022", a-t-il ajouté, soulignant qu'il est souhaitable que "la parole se libère".
Ce qui existe déjà. Plusieurs mesures ont déjà été mises en place ces derniers mois pour muscler la lutte contre ce fléau, dont la possibilité de changer d'établissements les élèves harceleurs, évitant ainsi d'imposer ce changement à celui qui en est victime, ou de pouvoir sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d'un autre établissement. Le ministre Gabriel Attal avait répété à la fin du mois d'août, lors de la publication de ce décret, vouloir une "tolérance zéro contre toutes les formes de harcèlement".
Un élève sur dix harcelé. Le harcèlement à l'école, qui en France touche un élève sur dix, selon les associations, est au cœur de l'actualité en cette rentrée après un nouveau drame, le suicide du jeune Nicolas, 15 ans, à Poissy (Yvelines) le 5 septembre. Depuis, l'académie de Versailles et son ancienne rectrice sont sous le feu des critiques, avec la révélation d'un courrier au ton menaçant envoyé en mai dernier par le rectorat aux parents de Nicolas. Ce courrier a été qualifié de "honte" par Gabriel Attal.