Présidence française de l'UE : "Emmanuel Macron veut une présidence française utile avec pour mot d'ordre la souveraineté", estime Stéphane Séjourné
"La France est attendue dans cette présidence", a assuré sur franceinfo l'eurodéputé Stéphane Séjourné.
"Emmanuel Macron veut une présidence française utile avec pour mot d'ordre la souveraineté", a expliqué jeudi 9 décembre sur franceinfo Stéphane Séjourné, eurodéputé, président du groupe Renew au Parlement européen, après le discours d'Emmanuel Macron en vue de la présidence française de l'Union européenne au premier semestre 2022.
"Emmanuel Macron l'a dit, il veut une présidence française utile, donc c'est une présidence dense avec pour mot d'ordre la souveraineté, la souveraineté numérique, industrielle, de défense", a déclaré l'eurodéputé. "Le président de la République est focalisé" sur les sujets qu'il veut traiter, "il y a eu le discours de la Sorbonne il y a quelques années où une quarantaine de propositions ont été évoquées et parmi elles une vingtaine ont été concrétisées ou sont en cours. Il y a d'autres propositions que le président formule. La France est attendue dans cette présidence."
L'espace Schengen doit être réformé, l'Europe doit mieux maîtriser ses frontières, a expliqué Emmanuel Macron. "Le président s'est déjà exprimé sur ce sujet-là, on connaissait cette proposition, là il la matérialise pour demander un accord à 27 pour créer un mécanisme politique. C'est le corolaire de liberté de circulation en Europe. Frontex a déjà été renforcé et là il faudra un contrôle politique", a expliqué Stéphane Séjourné.
"C'est à lui de savoir quand il se déclarera"
Un sommet des 27 aura lieu les 10 et 11 mars pour donner l'impulsion nécessaire à la transformation de l'Union européenne. Un mois avant l'élection présidentielle. Il ne se déclarera donc pas avant ? "Non, je ne pense pas, c'est à lui de savoir quand il se déclarera. La responsabilité de la France dans cette présidence va s'exercer jusqu'au bout. Ce n'est pas Emmanuel Macron qui sera président mais le président de la République française."
Il faut un cadre pour la mémoire commune, a déclaré Emmanuel Macron. "Un certain nombre de règles communes sont aujourd'hui bafouées ou remises en cause, comme en Pologne ou en Hongrie, on a une tentation vers le illibéralisme en Europe et donc il faut un travail historique et rappeler pourquoi on est ensemble", a déclaré Stéphane Séjourné. "Il faut être très ferme sur les critères de démocratie. Il faut les protéger. Il y a une tentation de réécrire l'histoire. Il nous faudra un débat qui permette d'assoir une histoire commune."
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