Violences urbaines : "On ne peut pas payer tout ça", explique le maire de Montargis qui compte "demander des indemnités à l'Etat"
"Le bilan ce soir est de quatre immeubles complètement détruits, une pharmacie qui s'est écroulée sous mes yeux. Il y a toujours cet incendie sur cette très belle pharmacie ancienne et maintenant ça n'est plus qu'un tas de cailloux", déclare vendredi 30 juin sur franceinfo, Benoît Digeon, maire LR de Montargis dans le Loiret, où il y a eu des violences urbaines dans la nuit de jeudi à vendredi.
"C'est un grand dommage pour la ville. Il faut qu'on puisse s'en sortir, on ne peut pas payer tout ça, la ville est un chantier, l'espace public est saccagé (...), on va demander des indemnités à l'Etat", a-t-il poursuivi. "La ville a été nettoyée et on espère que les choses vont rentrer dans l'ordre rapidement", a expliqué Benoît Digeon.
"On n'a pas eu de renforts importants"
"La ville a été très détériorée, une centaine de vitrines ont été abîmées, on a mis des contreplaqués pour consolider. Des voitures ont été incendiées. Des outils de travail détruits, des pillages surtout dans les boutiques de téléphones, de jeux vidéo", a précisé le maire.
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Selon Benoît Digeon, "on a fait ce qu'on pouvait mais on n'a pas assez d'effectifs pour maintenir l'ordre. On manque de 30 effectifs au commissariat de police, il y a 90 personnes au lieu de 120, on n'a pas eu de renforts importants, hormis une dizaine de gendarmes, mais c'était insuffisant."
"La protection des personnes a été faite mais pas celle des biens."
Benoît Digeonà franceinfo
"Je ne comprends pas que ce gouvernement à qui on réclame des moyens depuis des années n'ait pas servi des petites communes comme nous", se désole le maire de Montargis.
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