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Attentat de Londres. Luc Chatel se dit "opposé à la suppression des événements" en France

Après l'attentat de Londres, le député Les Républicains de Haute-Marne, invité lundi de franceinfo, se prononce pour le maintien des festivals et des rassemblements en France, estimant que leur sécurisation a progressé.  

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Luc Chatel, invité de franceinfo en juin 2017. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Deux jours après l'attentat de Londres, Luc Chatel, député Les Républicains (LR) de Haute-Marne, invité lundi 5 juin de franceinfo, s'est prononcé pour le maintien des grands événements en France. Leur annulation, "c'est ce que veulent les terroristes. Ils veulent qu'on renonce à ce qu'est la démocratie, le vivre-ensemble, c'est à dire des rassemblements populaires, d'ordre culturel, politique, social.

"Il y a eu beaucoup de progrès dans l'organisation de la sécurité de ces événements", a ajouté le député de Haute-Marne. "C'est aux maires de prendre la décision, mais dans l'absolu, je suis opposé à la suppression, par principe, de ces événements", a-t-il précisé. Selon Luc Chatel, il faut d'abord mener "cette guerre" de la lutte contre le terrorisme, en "Syrie et en Irak". Le député LR, qui ne se représente pas, a plaidé en faveur de l'amélioration de la coordination. "Le président de la République et le gouvernement proposeront des initiatives cette semaine. Nous attendons de voir. Le point sur lequel nous pouvons nous améliorer est la coordination européenne. On voit bien qu'il y a eu des failles à plusieurs reprises", a-t-il estimé.

L'"habileté" d'Emmanuel Macron 

Luc Chatel a déclaré lundi sur franceinfo qu'il s'était "passé quelque chose d'important avec l'élection d'Emmanuel Macron". "Si on n'est pas capable de reconnaître ça, il faut arrêter et faire autre chose. Il s'est passé quelque chose d'important avec l'élection d'Emmanuel Macron. Les Français de l'étranger nous disent tous : 'La France est un peu regardée différemment'. Est-ce que cela change sur le fond ? Nous verrons dans les mois qui viennent", a-t-il déclaré.

Interrogé sur la réponse du président français à Donald Trump sur le climat, Luc Chatel a reconnu "l'habileté" d'Emmanuel Macron. "Personne n'a dit qu'Emmanuel Macron, en tout cas pas moi, n'était pas habile. C'est de l'habileté je reconnais", a-t-il jugé. Mais, "ce qui est important, c'est que l'accord de Paris soit mis en œuvre, appliqué", a-t-il précisé. 

Un futur ex-député "un peu frustré"

Le député abandonne son fauteuil pour des raisons personnelles. Il a déclaré qu'il allait quitter l'Assemblée nationale avec quelques regrets. "C'est un peu frustrant d'être parlementaire. Nous sommes dans un pays où le Parlement ne dispose pas de tous les pouvoirs d'une grande démocratie, notamment les pouvoirs de contrôle", a-t-il estimé. Luc Chatel a donné comme exemple le rôle des commissions d'enquête. "J'étais président d'une commission d'enquête. Vous vous apercevez que quand vous présidez une commission d'enquête, vous avez assez peu de moyens de contrecarrer le gouvernement (...) Nous sommes totalement dépendants des informations et de l'expertise du gouvernement et ce n'est pas normal", a-t-il regretté. 

Interrogé sur le projet de loi sur la moralisation de la vie publique, Luc Chatel a exprimé "un désaccord". "La vie politique doit être faite de respirations, il faut que les députés occupent des fonctions dans la vie civile." Selon l'élu de la Haute-Marne, "la professionnalisation du mandat parlementaire est la pire des choses. On ne va avoir que des techniciens, coupés du mandat local et de l'entreprise". 

Regardez l'intégralité de l'entretien de Luc Chatel sur franceinfo le 5 juin 2017.

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