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Carburants, négociations avec les industriels, suremballage... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Michel-Edouard Leclerc

Le président des centres E. Leclerc était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 28 juin 2023.
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Michel-Edouard Leclerc? président des centres E. Leclerc était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 28 juin 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Michel-Edouard Leclerc, président des centres E. Leclerc était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 28 juin 2023. Carburants, négociations avec les industriels, suremballage... Il répond aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.

Carburants : une "opération à prix coûtant" chaque week-end "de transhumance" cet été

"On a décidé que tous les week-ends de ces vacances, tous les week-ends de transhumance, nous allons faire des opérations à prix coûtant, du vendredi matin au dimanche soir", annonce Michel-Edouard Leclerc. Cela commence "dès ce vendredi" et concerne "l'ensemble des centres Leclerc de France", poursuit-il. "C'est pour tout le monde", ajoute encore Michel-Édouard Leclerc, précisant qu'"on n'est pas obligés d'entrer dans le magasin" pour bénéficier de cette offre. Michel-Edouard Leclerc a tenu à rappeler que l'objectif "n'est pas de promouvoir les énergies fossiles". "Les gens ne vont pas changer de voiture en un an" et "ils ont des voitures lambda qui fonctionnent à l'essence et au gasoil", plaide-t-il.

Négociations avec les industriels : "On est à un stade où il faut que les pouvoirs publics prennent une disposition juridique qui autorise la renégociation des accords"

À l'adresse de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, le président des centres E. Leclerc lance :"faut y aller, il ne faut pas simplement s'agiter, il faut prendre l'arrêté" pour renégocier les prix avec les industriels de l'agroalimentaire, alors que le gouvernement tente de mettre la pression sur les géants de l'agroalimentaire qui rechignent à renégocier avec les supermarchés les contrats conclus pour 2023, afin de faire baisser rapidement les prix dans les rayons. "Tout le monde peut mettre en scène des petites opérations de promo pour septembre, mais c'est du marketing ! Dans la réalité, les industriels n'ont pas intérêt à bouger et les distributeurs n'ont pas le droit !" "Ils nous proposent des cachous, des petits bouts de sucrettes, des petites remises, des promotions, mais ils ne veulent pas renégocier les accords", fustige-t-il.

"La loi, normalement, interdit de renégocier entre deux périodes. Donc si Bruno Le Maire veut vraiment qu'on casse la baraque, qu'on aille chercher des prix bas, il faut qu'il modifie une partie de la loi", explique-t-il. "On est à un stade où il faut que les pouvoirs publics prennent, c'est leur rôle, une disposition juridique, un arrêté, un décret, qui autorise la renégociation des accords de début mars. S'il n'y a pas ça, on n'est pas dans la légalité pour renégocier", souligne-t-il.

Suremballage : "C'est beaucoup de cartonnage superfétatoire, il faut s'attaquer à ça"

"C'est beaucoup de cartonnage superfétatoire", affirme le président du comité stratégique des centres E. Leclerc, pour qui "il faut s'attaquer à ça", alors que deux ONG, Foodwatch et Zero Waste France, ont lancé mardi un ultimatum à cinq grandes marques de produits alimentaires pour exiger la fin des emballages alimentaires surdimensionnés. Les produits épinglés par les associations contiennent entre 44% et 68% de vide. Pour Michel-Edouard Leclerc, "ce n'est pas de la tromperie, c'est plutôt du laxisme", les industriels ayant "un format d'emballage pour toute sorte de portions". "Il faut changer les machines qui font les emballages", poursuit-il.

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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mercredi 28 juin 2023 :

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