L'évitement d'urgence : un système qui reprend le volant de votre voiture et évite les obstacles

Après le freinage d'urgence, les fabricants automobiles travaillent sur un nouveau dispositif de sécurité qui fait lui-même les manœuvres d’évitement. La technologie est encore en phase de test.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
"L’évitement d’urgence", un nouveau dispositif de sécurité capable d'éviter des obstacles. Photo d'illustration. (SCS STUDIO / THE IMAGE BANK RF / GETTY IMAGES)

C'est une technologie qui serait bien utile en ce moment avec le verglas et les routes glissantes. Après le freinage d’urgence, les équipementiers travaillent sur l’évitement d’urgence. Le freinage d’urgence c’est quand la voiture va freiner automatiquement et s’arrêter dès qu’elle anticipe une collision. Cela peut arriver quand on est un peu distrait et que l’on n’a pas vu une voiture qui ralentit devant nous ou quand un piéton surgit à l’improviste. Depuis le 6 juillet 2022, les assistants de freinage d’urgence sont obligatoires pour l’homologation et à partir de juillet 2024 pour la nouvelle immatriculation des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers.

Donc c’est formidable, cela permet d’avoir un parc automobile qui pardonne un peu plus les erreurs des conducteurs. Le problème, c’est qu’il y a des cas où il est impossible d’arrêter la voiture : si on va trop vite, si on est trop près ou si, tout simplement, on peut contourner l’obstacle (éviter un vélo par exemple). C’est exactement ce que vient de présenter l’équipementier Luminar : un système qui reprend le volant en cas d’urgence et qui fait lui-même les manœuvres d’évitement.

Ce dispositif risque de surprendre le conducteur, s’il essaie lui aussi d’éviter l’obstacle, d’autant que le système aura la priorité. Les constructeurs partent du principe que tout le monde n’a pas la maîtrise du volant comme le pilote Sébastien Loeb. Dans ce genre de situation, on a plutôt tendance à paniquer, donc à faire n’importe quoi. Alors que la machine, elle, va s’appuyer sur des radars pour anticiper et évaluer les distances au millimètre. Elle devrait aussi mieux se débrouiller quand il y a de la neige ou du verglas comme en ce moment.

La technologie n'est pas encore homologuée

Mais la plupart des automobilistes n’aiment pas trop quand leur voiture prend des initiatives. Vous avez peut-être déjà eu droit au coup de volant pour vous ramener entre les files, ou au coup frein brutal, alors que vous aviez parfaitement anticipé la situation. Autre problème, la fiabilité. Il ne faudrait pas que la voiture parte en zigzag au moindre sac-poubelle sur la route.

Pour l'instant, il n'y a aucun constructeur qui a prévu d’utiliser ce système, il s’agit simplement d’une démonstration technologique. Avant d’équiper les voitures, il devra passer une batterie de tests et obtenir une homologation. Mais c’est le sens de l’histoire : ajouter de plus en plus de garde-fous aux voitures pour réduire les erreurs humaines. Et tant pis si l’on n’est plus vraiment maître à bord.

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