Neuralink : la start-up d'Elon Musk diffuse une vidéo d'un patient implanté jouant aux échecs par la pensée
Un homme de 29 ans, paralysé des quatre membres après un accident de voiture, est le premier patient humain de Neuralink ayant reçu un implant de façon chirurgicale. En février, Elon Musk avait affirmé qu'il pouvait bouger une souris d'ordinateur par la pensée et, sur la vidéo diffusée mercredi 20 mars, ce patient est montré en train de jouer aux échecs sur un ordinateur sans rien toucher. On le voit contrôler la souris rien qu’à la pensée. Il déplace le curseur, clique, prend une pièce sur l’échiquier, la dépose ailleurs. Tout paraît très fluide. Il n’a même pas l’air d’avoir besoin de se concentrer, puisqu’on l’entend discuter tranquillement pendant qu’il joue.
Certes, c’est impressionnant, mais c’est loin d’être une première. Plusieurs expériences similaires ont déjà été menées depuis le début des années 2000. Aujourd’hui, on sait même dicter des textes par la pensée. Le record actuel est d’ailleurs de 78 mots par minute, ce qui est deux fois la vitesse moyenne sur un clavier, aussi rapide que les meilleures dactylos.
Contrôler tous les appareils par la pensée, le rêve d'Elon Musk
Cette vidéo fait cependant parler d'elle. Tout d'abord, il s'agit de Neuralink, entreprise créée par Elon Musk, "le roi de la com". Son implant est aussi l’un des premiers à communiquer sans fil. Dans la plupart des expériences qui ont eu lieu jusqu’à présent, les cobayes avaient toute une série de câbles qui leur sortaient de la tête. L’implant de Neuralink, une fois greffé, devient totalement invisible. De plus, ce premier implant ne cible pas uniquement des patients paralysés. L’objectif, à terme, est de le proposer à tout le monde, pour permettre d’augmenter ses capacités aussi bien physiques qu’intellectuelles, et, peut-être un jour, associer l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine.
Difficile à dire si ce n'est que de la science-fiction ou si c’est réaliste. On n’en est toujours au stade de la recherche. C’est en tout cas le rêve d’Elon Musk et des transhumanistes. Pour cela, il faudra accepter de se faire ouvrir le crâne et greffer une puce à l’intérieur. L'idée terrifie certains, mais d'autres seraient prêts à s’inscrire tout de suite sur liste d’attente, pour piloter leur ordinateur à la vitesse de la pensée.
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