Voitures électriques : des armoires télécoms transformées en borne de recharge au Royaume-Uni
On a peut-être trouvé une astuce pour augmenter rapidement le nombre de bornes de recharge pour les voitures électriques : s’appuyer sur les opérateurs télécoms. L’idée est, tout simplement, de transformer les dizaines de milliers d’armoires télécoms, qu’il y a dans les rues, en stations de charge.
La France est parfaitement maillée de câbles téléphoniques, le fameux réseau historique en cuivre. Et ces câbles ressortent un peu partout sur le territoire dans des armoires où l’on regroupe plusieurs lignes d’abonnés. Or il se trouve que ces armoires sont très bien alimentées en électricité. Il suffirait donc d’y ajouter une simple prise multiple pour créer un point de charge juste à côté.
C’est plutôt malin. On s’appuie sur l’infrastructure existante. Cela évite de creuser des tranchées. D’acheminer de l’électricité jusque dans les plus petits villages. Et cela fonctionne sans perturber le réseau télécom existant.
C’est testé en ce moment même, au Royaume-Uni, par BT Group (l’ex-British Télécom). Ils sont dans la même situation qu’Orange (l’ex-France Télécom). C'est la fin du réseau ADSL en cuivre qui sera progressivement démonté d’ici 2030 pour basculer au 100% fibre. C’est la même chose en Angleterre. Sauf que BT veut faire d’une pierre deux coups : en profiter pour convertir ses armoires en bornes de recharge et au passage, diversifier ses revenus.
Une charge lente et des questions de maintenance
Pour l’instant, Orange ne compte pas emboîter le pas de l'opérateur britannique, il se contente de regarder avec attention ce qu’il se passe de l’autre côté de la Manche. Parce qu’il y a pas mal de contraintes. D’abord, ce ne sera pas de la charge rapide, il n’y a pas assez de puissance dans les armoires actuelles. Donc il faudra attendre six ou sept heures pour faire le plein.
Et se pose la question de la maintenance. Les bornes en libre-service tombent parfois en panne. Elles peuvent être vandalisées. Tout cela demande du personnel, donc des métiers différents de ceux d’un opérateur télécom. C’est pour cela, que même en Angleterre, cela reste un pilote. Mais si tout se passe bien, cela sera une formidable opportunité d’ajouter des dizaines de milliers de bornes de recharge, dans les zones les plus denses.
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