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Japon : la ville de Kyoto réfléchit à créer des tarifs différents entre ses habitants et les touristes

Depuis la fin de la pandémie de Covid, les touristes étrangers sont de retour en masse au Japon. Certaines mairies réfléchissent à imposer des tarifs plus élevés à ces visiteurs. C’est une piste sur laquelle travaille la ville de Kyoto.
Article rédigé par franceinfo, Yann Rousseau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La population touristique est revenue à Kyoto. (MICHIHIRO KAWAMURA / YOMIURI)

Et pour une poignée de yens en plus... La ville de Kyoto est l’une des villes les plus visitées du Japon, avec Tokyo et Osaka, et la municipalité réfléchit donc à un tarif spécifique pour les touristiques qui utilisent les transports en commun. En 2019, avant que l’Asie ne se referme avec la pandémie de la Covid-19, Kyoto avait accueilli, dans l’année, 53 millions de visiteurs toute nationalités confondues.

>> Au Japon, l’industrie touristique fait de la résistance face à la géothermie

Cette année, le tourisme a repris très fort. Et la ville pourrait presque retrouver son niveau de fréquentation de 2019. Si c’est une bonne chose pour les entreprises qui travaillent dans le secteur, les hôtels, les restaurants et les loueurs de kimonos traditionnels, la population commence à se plaindre. 
Dans la presse locale, il y a de plus en plus d’articles sur tous les désagréments de cette invasion.

Certains quartiers sont complètement submergés par cette vague touristique : il n’est plus possible de monter dans les bus, par exemple. Cela a poussé la mairie à créer des tarifs différenciés, de quoi permettre en plus de renflouer ses caisses qui sont presque vides.

Des tarifs différenciés

D'ici peu, il y aura deux prix distincts pour un même trajet en transport en commun. Les visiteurs payeraient leur ticket plus cher. Les visiteurs japonais, venant des autres villes, seraient logés à la même enseigne, et devront eux aussi payer la surtaxe touriste.

Aujourd'hui, la mairie dit qu’elle réfléchit à un système pratique où tous les résidents de la ville pourraient recevoir une sorte de pass électronique qui leur appliquerait automatiquement le tarif local. Les visiteurs achèteraient, eux, leur billet à l’unité avec le tarif surélevé. La mairie dit qu’elle réfléchit aussi à mettre en place peut-être deux sortes de bus : ceux pour les locaux et ceux pour les touristes.

Kyoto doit maintenant faire approuver son idée au ministère du tourisme. Le gouvernement doit dire si cette pratique des deux tarifs, qui est très rare dans le monde, est vraiment légale et n’est pas, en fait, une politique commerciale injuste.

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