C'est mon boulot. Malgré le développement de l'open space en entreprise, une majorité de Français préfère encore un bureau fermé
Alors que l'open space continue de gagner du terrain, avoir son bureau à soi, fermé, reste le rêve d'une majorité de salariés. C'est ce que révèle un sondage publié jeudi.
Le rêve d'une très large majorité de salariés, c'est d'avoir son bureau, rien que pour soi. C'est ce que révèle jeudi 9 novembre l'étude annuelle Actinéo, menée sur 1 200 actifs travaillent dans un bureau. Ainsi, "l'homo bureauticus" reste-t-il traditionnel. Quand on lui demande dans quelles conditions il préférerait travailler, s'il avait le choix, il se prononce largement, à 57 %, pour son bureau à lui tout seul, fermé. C'est bien plus encore chez les plus de 55 ans. Là, on est à trois quarts de partisans de la tranquillité. Mais les choses ont en train de changer, sinon dans les mentalités, sur le terrain en tout cas.
Le bureau individuel perd du terrain
Dans les faits, le bureau individuel est-il encore la règle ? Étonnamment oui. La vie de bureau ne se réduit pas à l'open space. En France, 65 % des actifs travaillent dans un bureau fermé, seul ou à plusieurs. Mais attention, c'est en train de changer à tout allure, souligne le sociologue Alain d'Iribarne, qui a mené cette enquête. "On est surpris par l'évolution qui s'est faite entre 2015 et 2017. On a 65 % de bureaux fermés aujourd'hui, contre 73 % dans l'enquête de 2015. Pour les open space, vous en avez 29 % aujourd'hui contre 17 % en 2015", note-t-il.
La poussée que représente aujourd'hui la mise sur le marché des nouveaux espaces de travail, entre 2015 et 2017, est réelle.
Alain d'Iribarne, sociologueà franceinfo
Un autre marqueur de la révolution qui se trame réside dans ce que l'on appelle un "tiers lieu" de travail. Ni l'entreprise, ni le domicile. Prenez les espaces de coworking. On est loin du bureau individuel fermé. Pas moins de 31 % des actifs travaillant au bureau les utilisent parfois. C'est deux fois plus qu'il y a deux ans. Sans surprise, chez ces nomades, il y a une très forte proportion de jeunes : 45 % ont moins de 35 ans.
Le travail nomade est en train de devenir courant
Cette étude produit un chiffre étonnant : 61 % des actifs qui travaillent au bureau ne sont connectés strictement QUE dans leur entreprise et pendant les horaires de travail. Mais à côté de ce noyau dur de sédentaires, il y a aussi une grande part de nomades : 28 % travaillent régulièrement dans les transports, les cafés... On trouve même 45 % qui sont prêts à être nomades. au sein même de leur entreprise, c'est à dire à ne pas avoir de bureau régulier. Au bureau aussi, une France coupée en deux.
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