Le mot "télétravail" revient de plus en plus souvent dans les recherches d'emploi
Le télétravail à 100% du temps, c’est pénible. Mais pour autant, pas question de s’en passer complètement. Désormais, quand on recherche un poste, on regarde de plus en plus souvent s’il prévoit une dose de travail à distance.
Risque d’isolement social, effacement des limites entre la journée de travail et la vie personnelle, augmentation du temps de travail : plusieurs études l’ont prouvé, les télétravailleurs sont à la tâche entre 48 minutes et près de deux heures de plus. Les inconvénients du 100% télétravail sont nombreux. Au point que le gouvernement a mis en place au mois de novembre un numéro vert, le 0800 13 00 00, pour les malades du télétravail.
Le pli est pris. Il est de plus en plus difficile pour autant de concevoir un poste qui interdirait totalement le télétravail. Indeed, le premier moteur de recherche au monde, a lancé une étude sur cette question. La prise de conscience vient à la fois des chercheurs d’emploi et des recruteurs. Indeed a constaté que la part d’offres d’emploi comportant des mots liés au télétravail avait triplé depuis un an. On n’est pas encore sur de très gros volumes, mais l’augmentation est spectaculaire, on passe de 2% des offres à plus de 6%. C’est pendant les deux confinements, au printemps et en automne, que la hausse a été la plus forte.
Le télétravail s'impose dans les annonces d'emploi
Les candidats y sont plus attentifs que les employeurs, puisque le site d’emploi a pu mesurer les mots revenant le plus souvent dans les recherches d’emploi. Et là encore le mot "télétravail" a fait un bond. Il a gagné 115% en un an, par rapport au mois de février dernier. Avec là aussi des pics durant les deux confinements…
Tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. La France n’est clairement pas à la pointe du sujet parmi les pays développés. Les chercheurs d’emploi allemands, italiens, britanniques, australiens, et surtout américains tapent bien plus souvent le mot "télétravail" quand il cherchent un emploi sur internet.
Côté recruteurs, c’est pareil. La part d’annonces mettant en exergue la possibilité de travailler d’ailleurs que du bureau tourne désormais autour de 5% du total en France, mais dans des pays où il était déjà bien plus développé, comme le Canada ou le Royaume-Uni, on est à 10% des annonces. Même si la France s’y met plus lentement – elle est partie avec bien du retard sur ses voisins anglo-saxons – les employeurs sont prévenus : s’ils veulent attirer des candidats, et surtout ceux qui ont le choix, il faudra qu’ils "vendent" le fait qu’on va pouvoir, au moins quelques jours par semaine, travailler depuis la maison.
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